Dictionnaire mondial des images
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Pareil titre pourra surprendre ou faire sourire. Qu'on se rassure : notre ambition n'est pas de tout dire sur tout, ni de remplacer les nombreux ouvrages spécialisés sur les arts, le cinéma, le design, la BD, etc. Il s'agit d'offrir, enfin, à un public saturé d'images de toutes sortes, un outil de culture générale et de compréhension, une mise en perspective des enjeux considérables de l'image dans notre société.
Aujourd'hui, nous recevons du visuel (d'ailleurs avec beaucoup de textes, paroles, musiques, sons) de façon massive et indifférenciée, entre sport et musique, jeux vidéos et journal télévisé. Nos goûts culturels s'hybrident pareillement. Les films comme les reportages d'actualité nous donnent une culture visuelle planétaire (pas toujours interprétée de la même manière selon les publics). Dans cet ouvrage, nous nous sommes attachés à la production humaine d'images matérielles, pas au rêve, qui est seulement abordé dans un article spécifique lié à la psychanalyse. L'image mentale est, certes, le réceptacle de toutes ces images tangibles, visibles par plusieurs. Alors fallait-il s'arrêter aux grands vecteurs mécaniques de la diffusion des images : impression, cinéma, télévision, Internet ?
Le propos de Walter Benjamin sur l'« œuvre d'art à l'ère de sa reproductibilité technique » est d'autant plus vrai que nous sommes submergés par les nouveaux supports, leur capacité d'accumulation, leur circulation et leur instantanéité. Ce sont en effet toutes les images qui s'accumulent, circulent et s'offrent. Voilà pourquoi, plus que la simple séparation entre images fixes et images mobiles, il faudrait penser aujourd'hui en images premières et images secondes. Un bas-relief cambodgien est une image première. C'est une création plastique humaine, un objet unique que nous ne percevons plus que par l'intermédiaire d'images secondes (photos, films...).
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