Entre Montréal ... et Sudbury
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Fernand Dorais explore l’oppression des minorités francophones à travers neuf « documents de travail ». Six sont ses réflexions perspicaces sur la réalité franco-ontarienne. Trois portent sur la vie québécoise. Les réflexions de l’auteur évoluent pour bientôt rejoindre la condition humaine universelle : « Grand lecteur des anthropologues de l’acculturation (…) Dorais sait que le sentiment de culpabilité, d’échec, envahit l’ensemble des groupes placés en situation d’infériorité, et il cherche ce qui pourrait donner une cohésion autre que négative au groupe auquel il a choisi de s’intégrer. » ( «Nuit Blanche», été 1985.)
Né à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1928, Fernand Dorais enseigne au collège Sainte-Marie de Montréal de 1955 à 1958. Il fait des études à l’université de Montréal, à l’université Colombia de New York et à la Sorbonne. Il enseigne au cégep Lionel Groulx de 1967 à 1969, pour ensuite s’établir à Sudbury. Il sera professeur de littérature à l’université Laurentienne jusqu’en 1993.
Adversaire acharné de la censure, ardent défenseur de la liberté d'expression, intellectuel controversé, Fernand Dorais harmonisait un parti pris non conformiste à un nationalisme enraciné dans le droit des collectivités nationales à s'assumer pleinement à travers leurs propres institutions. Cette figure de proue du mouvement intellectuel franco-ontarien était connue pour son franc parler, voire son sens de la provocation.
Fernand Dorais est décédé en 2003 à l’âge de 74 ans, à Saint-Jérôme, au Québec.
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