Echelle et l'olivier (L')
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L'olivier a une grande richesse symbolique. Effacé, frugal, l'arbre de soleil, un des plus vieux du monde, prospère dans un sol pauvre. Il traduit, au début du livre, le dépouillement de la maladie et le désastre de la folie. Grâce à l'échelle nous accédons aux fruits des hautes branches. Celle-ci figure, dans la partie médiane, la pensée humaine et ses rapports avec le divin. Son double mouvement ascendant et descendant suggère l'appel, le doute ou l'impossibilité de croire. Dans la dernière partie, après les longs soins, le produit du ramassage : l'olive, l'amour et le partage. Telle est la corbeille et ses dits d'espérance dont les mots se veulent comme l'huile de la lampe. Mais le temps du mûrissement du fruit dans la plénitude de la lumière est-il advenu? Empli de passé, de présent et d'avenir, l'olivier pousse avant tout parmi les vivants, dans un monde où chaque matin les journaux annoncent le triomphe de la mort, ou, pire encore, de la tyrannie et des brutalités ignobles des bourreaux.
Jocelyne Felx a publié depuis une vingtaine d'années des livres substantiels. Elle est chroniqueuse de la poésie québécoise à la revue Lettres québécoises. Elle a publié six titres au Noroît, signalons entre autres : Orpailleuse (1982) Pris Émile-Nelligan, Les pavages du désert (1988) Prix Gérald-Godin et La question de Nicodème (2000). Elle a également signé, pour la collection Ovale, le choix de poèmes d'Emile Nelligan, Le récital de l'ange (1997)
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
