Essai sur les privilèges
Essai sur les privilèges
Sieyès, Emmanuel-Joseph  
  • Éditeur : Manucius
  • Collection : Philosophe (Le)
  • EAN : 9782845781146
  • Code Dimedia : 19708114
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Politique, XVIIIe siècle
  • Pages : 52
  • Prix : 9,95 $
  • Paru le 7 juin 2010
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EAN: 9782845781146

L'un des textes emblématiques de la Révolution Française. Une réflexion sur les privilèges qui n'a rien perdu de son mordant, ni de son actualité...

Élevé chez les Jésuites, Emmanuel Joseph Sieyès (1748-1836) fit sa philosophie et sa théologie. Entré dans les ordres sans réelle conviction, il devient vicaire général de Chartres en 1787. S'intéressant beaucoup aux problèmes sociaux et à la misère des paysans, il décide de se rendre à Paris en 1788 et de publier plusieurs brochures où il expose ses théories : Vues sur les moyens d'exécution dont les représentants de la France pourront disposer, puis un Essai sur les privilèges où il fustige les deux ordres privilégiés que sont la Noblesse et le Clergé, et enfin Qu'est-ce que le Tiers-État ? La plus célèbre de ses brochures est rédigée alors que se préparent les prochains États-Généraux, et est publiée en janvier 1789. Rappelons-ici son illustre formule : Qu'est-ce que le Tiers-État ? - Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? - Rien. Que demande-t-il ? - A être quelque chose.

Ces trois écrits le rendirent célèbre dans toute la France. Une représentation double pour le tiers, la suppression des privilèges et l'établissement d'une constitution différente de celle de l'Angleterre, la suppression des limites provinciales et une nouvelle division territoriale, la formation d'une Assemblée nationale, y étaient réclamées. Député de Paris, il proposa à l'Assemblée, qui les accepta, les réformes qu'il avait indiquées. Il vote la mort de Louis XVI lors de la Convention et tente de se faire oublier pendant la Terreur. Il devient ensuite président de la Convention et membre du comité de Salut public. Ministre plénipotentiaire à Berlin, il en part en mai 1799, avec la réputation « d'un observateur habile, d'un homme grand et spirituel ». De retour à Paris, il est avec Bonaparte lors du coup d'état du 18 brumaire, mais ne réussit pas cette fois encore à faire accepter, en son entier, la constitution par laquelle il croyait pouvoir concilier liberté et ordre. Son rôle politique est alors terminé. Toutefois toutes les constitutions, de 1800 à 1814, furent modelées en grande partie sur ses plans, et son influence s'exerça sur l'Empire comme sur la Révolution.

 

L'Essai sur les privilèges (1788) marque l'entrée sur la scène publique de l'abbé Sieyès, ici encore anonyme. Ce livre est par bien des aspects un pamphlet au style mordant, ne s'embarrassant pas de détails. L'atmosphère de « fin de règne » y est particulièrement sensible et l'on est d'ailleurs étonné qu'un tel texte ait tout simplement pu paraître dans la France de Louis XVI.

 




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