Lumière blanche, ombre noire
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La main de Kahn, levée à mi-distance entre lui et nous, représente un lien mythique entre l'imagination de l'architecte et son oeuvre construit (la main du charpentier et celle du maçon viennent aussi à l'esprit par proximité professionnelle). Mais la main de Kahn est ouverte, vide, libérée des affres de la construction, libre de tout crayon ou té. Comme le mouvement d'un oiseau, ce geste de la main s'impose, promesse non d'une construction, mais du construit en utilisation, liaison synoptique entre le sujet et l'objet. Une telle architecture en soi est tout sauf un pauvre fac-similé de main. Dans la main réside le rêve ultime d'une architecture vivante.
Louis I. Kahn, américain né en 1901 en Estonie, est considéré comme l’un des plus grands architectes du XXe siècle. Sa fin tragique en 1974 est symptomatique de la complexité du personnage révélée par le documentaire que lui a consacré son fils (My Architect). Malgré l’importance et la diversité de son oeuvre construit, Kahn n’aura jamais renoncé à l’écriture et à l’enseignement, multipliant les échanges avec les étudiants. Ses textes restent inclassables, entre poésie et théorie architecturale.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
