Malraux, le ministre de la fraternité culturelle
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Il y a 50 ans, en 1959 Malraux fondait le ministère des Affaires culturelles, l'un des tout premiers à être créé dans une démocratie moderne. Ainsi, l'auteur de La Condition humaine, de L'Espoir, des Voix du silence et de la Métamorphose des dieux, l'anticonialiste, le combattant d'Espagne, l'antifasciste, le colonel Berger de la Brigade Alsace-Lorraine, "l'ami génial" du général de Gaulle, devenait-il à la fois le fondateur d'une politique culturelle ouverte sur le monde et des Maisons de la culture, comme de l'orchestre de Paris. Il fut l'architecte d'une vaste politique sur les monuments historiques, les musées et les grandes expositions, commandant des oeuvres à Chagall, Masson, Messiaen, Le Corbusier (mort sans avoir pu accomplir son projet).
Spécialiste réputé de l'écrivain depuis trois décennies, Michaël de Saint-Cheron, retrace en quelques chapitres denses, la vision qui inspira à l'écrivain devenu ministre, des actions aussi précises que flamboyantes, autant qu'un dialogue fascinant avec l'Inde et l'Extrême-Orient.
En première partie, l'auteur rassemble pour la première fois ses quelques conversations de jeunesse avec le grand écrivain ravagé d'épreuves et de gloires.
Chercheur à l'UMR "littératures de la modernité", Paris 3/Cnrs, enseignant à l'Institut universitaire d'études juives Elie Wiesel (Paris), Michaël de Saint-Cheron est Chargé d'Etudes documentaires à la Direction régionale des Affaires culturelles d'Ile-de-France. Son oeuvre littéraire et critique compte déjà une vingtaine d'ouvrages consacrés en partie à l'oeuvre de Malraux, mais aussi de Levinas et d'Elie Wiesel, ainsi qu'un essai d'autobiographie spirituelle Sur le chemin de Jérusalem (2006). Ses Entretiens avec Emmanuel Levinas (Livre de Poche, 2006) sont déjà traduits dans plusieurs pays.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
