Dark Deadline
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La Shoah est cet événement singulier qu’on ne peut pas objectiver, qu’on ne parvient pas à avoir sous les yeux. Le cinéma est, de tous les arts, celui qui passe pour être le plus étroitement associé à la présence même du réel dont il parle. Art de l’illusion par excellence, il est l’art de l’illusion du réel. Qu’advient-il quand le cinéma prend pour thème un réel réputé impossible à montrer ?
L’ouvrage, qui évoque au total plus de 350 titres, concerne d’abord les films de fiction français et américains réalisés entre 1933 et 1945. L’analyse est fondée sur l’hypothèse que le cinéma de cette période n’est pas resté totalement muet face au désastre. La réflexion porte sur les conditions de réalisation, les scénarios, l’image… et sur les liens que les oeuvres tissent avec l’actualité. Elle prend en compte la réception critique et choisit de considérer les films comme des cryptogrammes.
La deuxième partie propose une typologie des films articulée aux différentes étapes de l’historiographie. Elle s’intéresse à la permanence du genre de la comédie, interroge les rapports que le cinéma entretient avec l’histoire et se focalise sur le rôle symbolique que les scénarios confèrent aux personnages de professeurs. La réflexion s’appuie sur une cinématographie plus large : européenne, américaine, soviétique…
La question des limites de la représentation est l’objet de la dernière partie. À partir de l’étude de films précis, elle concerne la mise en scène des bourreaux, des victimes, le conflit entre réalité historique et vérité artistique, les conventions, la fiction elle-même.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
