Elégies étranglées
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Hommage, oraison, tombeau aussi bien, quand notre modernité a tendance à en effacer douloureusement les traces, les Élégies étranglées tentent de circonscrire le cataclysme intérieur que représente la déchéance et/ou la mort des parents. L’hommage aux disparus est ainsi l’occasion d’un cheminement intérieur : à défaut de les avoir sauvés par la voix - il n’y a que de faux orphées - peut-être pourrait-on les aimer en respectant leurs combats, leurs amours, en poursuivant ce qui faisait battre leur coeur. Peut-être l’écriture est-elle une manière de faire tenir ensemble les éléments démembrés de l’existence, et de retourner vers la vie ce qui la biffe sans pouvoir la nier. Un recueil au lyrisme grave, dans lequel le chant de la douleur est aussi acceptation de l’adieu et du retour au monde.
Normalien, agrégé et docteur ès Lettres, Olivier Barbarant a longtemps enseigné avant d’être nommé inspecteur général de l’Éducation nationale en Lettres. Spécialiste de poésie moderne et contemporaine, notamment d’Aragon dont il a dirigé l’édition des œuvres complètes en pléiade, il a publié chez Champ Vallon plusieurs recueils dont Odes dérisoires ou quelques autres un peu moins (Prix Tzara 1996) ou Essais de voix malgré le vent (Prix Mallarmé 2004), ainsi que Temps mort, journal imprécis.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
