Textes choisis
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Gramsci est certainement l’un des penseurs politiques les plus originaux et féconds du xxe siècle. Sa pensée, nourrie d’une lecture personnelle du marxisme, et de la philosophie politique italienne, de Machiavel à Benedetto Croce, a été et reste une source d’inspiration essentielle pour ceux qui veulent instaurer un « ordre nouveau » qui rompe avec l’exploitation et la domination des classes subalternes. Le bloc historique, l’hégémonie, la révolution culturelle et morale, le nouveau prince, l’intellectuel organique… autant de concepts clefs de Gramsci qui permettent de comprendre la politique et les voies de sa transformation possible dans les sociétés occidentales.
Le volume présenté ici réunit un important choix de textes de Gramsci, d’avant et pendant sa captivité. Textes sur l’histoire, la politique, la philosophie, la littérature… L’introduction est d’André Tosel, agrégé de philosophie, docteur ès Lettres et certainement l’un des meilleurs connaisseurs actuels de la vie et de la pensée d’Antonio Gramsci.
Antonio Gramsci est né en 1891 en Sardaigne, dans une famille de la petite bourgeoisie qui fut rapidement ruinée. Au cours de sa jeunesse estudiantine, il s’intéresse aux idées socialistes, s’engage dans le journalisme et rejoint l’aile gauche du mouvement socialiste italien. En 1917, il participe aux émeutes qui se produisent à Turin. Il soutient la révolution russe et écrit pour la saluer son célèbre article : « La Révolution contre le capital ». En 1920, il soutient l’expérience des « conseils ouvriers », lors de la grève avec occupation des usines Fiat de Turin. Cette expérience jouera un rôle déterminant dans sa réflexion. Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il est l’un des fondateurs du Parti communiste italien, en 1921. En 1924, il devient secrétaire du PCI, participe aux combats antifascistes et s’oppose à la ligne sectaire qui prévaut dans l’Internationale. En 1926, Mussolini le fait arrêter et le gardera enfermé jusqu’à la fin. Une campagne internationale ayant obtenu sa libération, il meurt, en 1937, au moment même où il doit rejoindre la Sardaigne. C’est en prison qu’il écrit l’essentiel de son œuvre, dont on connaît notamment les Cahiers de prison.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
