Ces désirs qui nous font honte
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Le désir, c’est la vie. Mais il n’est jamais seul en cause ! Un enfant peut éprouver un désir sexuel pour un adulte, tout comme un adulte pour un enfant, mais ce rapprochement n’est jamais souhaité parce que l'enfant a un pressentiment des dommages que cette rencontre provoquerait à sa personnalité. Reconnaître et parler de ce désir n’est pas une incitation au passage à l’acte, si la distinction entre désirer et souhaiter est posée. Ce n’est malheureusement pas ce qui se passe aujourd’hui, au risque de précipiter les personnalités les plus fragiles vers des passages à l’acte délictueux.
L’auteur explique pourquoi il est indispensable d’articuler le désir avec d’autres dimensions, et de faire la distinction entre désirer et agir, ainsi qu’entre désirer et souhaiter. « Parler de nos désirs dont la réalisation est interdite et tisser des liens autour de ces discours sont le seul moyen pour éviter de nous trouver un jour submergés par des zones obscures de nous-mêmes, pour notre plus grande honte et celle de nos proches. » — Serge Tisseron
Psychiatre et psychanalyste, Serge Tisseron est directeur de recherches à l’Université de Paris Nanterre. Chez Albin Michel, il est l’auteur de Vérité et mensonge de nos émotions (2005), Virtuel mon amour (2008), Qui a peur des jeux vidéo ? (2008), Mets-toi à ma place, l’empathie au cœur du lien social (2010) et aux Puf de La résilience (2007).
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