Filles de la passion (Les)
Filles de la passion (Les)
O'Faolain, Julia  
Deparis, Olivier (Traduit par) 
  • Éditeur : Portrait (Du)
  • Collection : Petite Collection (La)
  • EAN : 9782371200487
  • Code Dimedia : 000232363
  • Format : Poche
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature anglaise/anglo-sax
  • Pages : 80
  • Prix : 16,95 $
  • Paru le 23 mai 2023
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EAN: 9782371200487

Militante de l’IRA, emprisonnée pour meurtre et à son douzième jour de grève de la faim, Maggy s’interroge sur ce qui l’a amenée à commettre un attentat au nom d’une cause. Le manque de nourriture provoque des hallucinations – culinaires – et fait surgir des fragments de son existence : son enfance passée au Couvent des Filles de la Passion avec ses amies Rosheen et Dizzy, leurs vies coupées du monde, faites de restrictions qui pourtant ne les empêchera pas de rencontrer des hommes violents dès son plus jeune âge. Dès son retour en Irlande, après des études aux États-Unis, elle retrouve Rosheen mariée avec Sean, un membre de l’IRA qui la bat et qu’elle tente de quitter et Dizzy, qui organise des réunions clandestines dans l’appartement qu’elles partagent. Dizzy, aux origines anglaises, dont l’élan patriotique est presque plus prononcé que celui des Irlandais eux-mêmes.
 
Maggy est d’abord indifférente à cette effervescence politique mais son affection pour Dizzy (qu’elle avoue n’avoir pas toujours été platonique) et la recherche d’un sens à sa vie la poussent à s’engager dans les rangs de l’IRA. Lorsque Dizzy décide de commettre un attentat à la place de Sean, repéré par les forces britanniques, Maggy prend sa place. Dans sa cellule, elle ne sait plus très bien de quoi elle est coupable. Le bien et le mal se mélangent dans son esprit et il devient très difficile pour elle de distinguer les raisons qui l’ont poussée à commettre un crime.
 
O’Faolain dresse un portrait subtil des tensions et enjeux provoqués par le conflit en Irlande en explorant les sentiments et les émotions qui poussent à s’engager dans la lutte armée et le doute qui finit par s’immiscer : la violence peut-elle servir une cause?
 
Ce texte féministe, aussi singulier soit-il, résonne avec la radicalité qui traverse aujourd’hui notre société. Il s’inscrit par ailleurs dans la mouvance des auteurs et autrices irlandaises tels que Nuala O’Faolain (Prix Fémina étranger 2006), Roddy Doyle (Booker Prize), Edna O’Brian ou Claire Keegan, mais aussi dans le nouvel appétit des français pour la littérature irlandaise comme le montre les succès de Sally Rooney, Maggie O’Farrel, Emma Donughue ou Eimar McBride.

AUTEUR(S)

Née à Londres en 1932 d’un père nouvelliste et d’une mère écrivaine de livres pour enfants, tous deux révolutionnaires irlandais, Julia O’Faolain grandit à Dublin et fréquente des écoles religieuses malgré l’athéisme de ses parents. Tous les samedis un salon littéraire se tient chez ses parents où elle peut observer à loisir de nombreux auteurs et autrices irlandais.

Après un diplôme d’italien et de français à l’Université de Dublin, elle poursuit ses études à la Sorbonne et à l’Université de Rome. Elle enseigne, traduit, édite et passe une bonne partie de sa vie aux États-Unis, en Angleterre ou encore en Italie avec son mari, un historien. Elle commence à écrire dans les années 1950 et publie plusieurs romans, une autobiographie et des nouvelles. Son roman Gens sans terre est nominé pour le Booker Prize 1980. Elle est décédée le 27 octobre 2020 à l’âge de 88 ans.




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