Énigme de la philosophie grecque (L')
|
Avertissement
Présentation
Introduction
Les Milésiens
Héraclite et Parménide
Socrate et Platon
Aristote Stoïciens et Épicuriens
Plotin
« La philosophie séduit, mais elle peut se transformer en langage technique où il est impossible de pénétrer sans préparation. Cela en réduit l’usage à une minorité. J’ai pourtant destiné cet ouvrage à tous élèves et étudiants, de la fin du Collège jusqu’à la fin des études universitaires et des classes préparatoires. À cet effet, la plus grande clarté est requise, pour éviter de décourager ceux qui veulent s’initier à la discipline philosophique ou l’approfondir. On en jugera. En contrepartie, je demande de l’envie, une concentration soutenue, un fort désir de comprendre ce que peut être la philosophie, et son intérêt pour une citoyenneté libre et critique. L’effort de clarification de l’outil philosophique est plus que jamais nécessaire et urgent. Car, pour entrer utilement dans le débat politique et social, il faut s’être débarrassé d’un grand nombre de préjugés que la pensée contient malgré elle, ce qui en contrarie l’avance. La philosophie a voulu, depuis des millénaires, faire de la pensée un thème théorique autant que pratique. Je propose d’examiner ici son parcours, qui a édifié la civilisation occidentale et s’est étendu au monde. Ce parcours comportera des virages, des ruptures, des dissimulations qui expliquent pourquoi ce "monde", fabriqué par nous, ne nous satisfait décidément pas.
Et je soutiens que la philosophie en est, pour une part qui restera à déterminer, responsable. Ma thèse tient en quelques mots, qui justifient le terme "critique", pouvant ici ou là devenir "polémique". Je soutiens que la philosophie n’est pas un long fleuve tranquille, qu’elle ne se résume pas à un progrès linéaire et sans histoires. Je soutiens qu’elle admet des sauts, des ruptures, des distorsions et dissimulations, toute une histoire furieuse qui contraste avec la sérénité détachée qu’on lui prête. Je soutiens que la philosophie a changé du tout au tout lorsqu’on est passé des Présocratiques à Platon. Au lieu de se préoccuper de l’équilibre du monde, on s’est focalisé sur l’homme, ses concepts, son Pouvoir, ses accumulations. Et ce "courant principal" de la philosophie s’obstine à sous-entendre que c’est depuis toujours et pour toujours que l’on a pensé ainsi et que l’on doit continuer de penser ainsi. Comme si les fortes différences entre les systèmes philosophiques n’étaient que des désaccords de surface, recouvrant un consensus. Il n’en est rien. Les options hiérarchiques et dominantes confirmées dans le courant de pensée de Platon, ont enfermé les peuples dans des contradictions intenables. J’entends dénoncer le marasme auquel nous ont condamnés les présupposés non critiqués de la philosophie. »
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
