Asie centrale de Tamerlan (L')
Asie centrale de Tamerlan (L')
Papas, Alexandre  
Toutant, Marc  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Guide des civilisations
  • EAN : 9782251452906
  • Code Dimedia : 000225128
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, RÉFÉRENCES, SCOLAIRE & ATLAS, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Asie, Histoire & géographie, Histoire générale, Moyen Âge, Moyen-Orient, Références - Divers
  • Pages : 320
  • Prix : 36,95 $
  • Paru le 2 mai 2022
  • Plus d'informations...
EAN: 9782251452906

Samarcande, Boukhara, et combien encore d’oasis mythiques parsèment l’infini des steppes… Depuis l’Antiquité, l’Asie centrale est une terre de métissages et d’échanges au cœur de laquelle la route de la Soie a laissé une empreinte inaltérable.

Là régna le terrible Tamerlan, qui se lança à la conquête du monde et jeta les bases d’un empire dont la Transoxiane devint le centre. Mais comment ce nouveau Gengis Khan et ses héritiers, les Timourides, ont-ils pu imprimer dans les mémoires le souvenir de progrès scientifiques majeurs, et même celui d’une véritable « renaissance » culturelle?

Table des matières

L’EMPIRE TIMOURIDE

I L’HISTOIRE
La prise de pouvoir de Tamerlan
Conquêtes et expéditions militaires de Tamerlan
Les Timourides
Généalogie simplifiée des Timourides
Chronologie fondamentale
L’oulous tchaghatay

II L’EMPIRE DE TAMERLAN ET DE SES SUCCESSEURS
L’espace naturel
Les déserts, l’eau et les fleuves
Deux capitales : Samarcande et Hérat
Une ville universitaire : Boukhara
Route de la soie et autres voies
Nomades et sédentaires
Turks et Persans
La division du territoire

III L’ORGANISATION POLITIQUE ET SOCIALE
Le souverain
Les gouverneurs
Les armées
La diplomatie
L’administration
La société nomade
La société rurale et urbaine
La justice et la loi
Les finances

IV LA VIE ÉCONOMIQUE
Agriculture et élevage
Industrie et artisanat
Le commerce
Les unités de mesures
La monnaie


LES HOMMES D’ASIE CENTRALE

V LE TEMPS
Les calendriers
Le calcul du temps
Les jours de fête
Les rites de passage

VI LA RELIGION
L’islam sunnite
L’islam chiite
Les fondations pieuses
Les lieux saints
Le soufisme
Les hérésies

VII LA LITTÉRATURE
Un art et une pratique de cour
Langues et écritures
Genres littéraires
Quelques auteurs majeurs
Le livre illustré

VIII LES ARTS
L’esthétique timouride
L’architecture
Les arts du livre
Les arts décoratifs
Chronologie des principaux monuments

IX LES LOISIRS
Jeux et divertissements
La chasse et les ménageries
Les banquets, l’alcool et la cuisine
La musique

X LA VIE PRIVÉE
Noms, titres et surnoms
Habitations
Famille, femme, enfant
La sexualité
Santé et médecine
L’éducation
Le vêtement et la parure

Extrait

Tamerlan fascine les Européens. Qualifié de fléau de l’humanité comme Attila était surnommé le fléau de Dieu, il est ce seigneur de guerre dont les conquêtes ont laissé derrière elles des images de fleuves de sang et de monceaux de crânes. Pourtant ce n’est pas cette vision que choisissent de représenter sur scène les tragédiens de la Renaissance. Dans son Tamburlaine the Great (1587-1588) Christopher Marlowe fait du protagoniste de sa pièce un rhétoricien habile et un politicien machiavélique au sens philosophique du terme (Le Prince de Machiavel est paru en 1513). « Au nom de Tamerlan, on s’imagine aussi un barbare approchant de la brute », écrit quelques décennies plus tard Voltaire, qui préfère rendre hommage au conquérant en le comparant à Alexandre le Grand et en l’élevant au rang de quasi honnête homme. À mesure que l’on s’éloigne de son règne le personnage historique s’efface derrière les rôles qui le propulsent sur le devant de la scène. Au XVIIIe siècle Tamerlan revêt ainsi les traits d’un amant d’opéra, tandis qu’il ne devient plus que l’ombre de lui-même contemplant son anéantissement dans la tragicomédie du siècle suivant (cf. Turandot de Puccini). Plus tard, au XIXe siècle, Lamartine est l’un des rares à défendre le conquérant. Il déclare dans Les Grands Hommes de l’Orient : « Alexandre n’avait pour mobile que l’éblouissement de la postérité, César que l’empire, Gengis [Khan] que l’espace, Napoléon que la gloire; Timour, comme Charlemagne, avait de plus la religion; pour être le Charlemagne des Tatars, il ne lui manqua que le temps ».




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.