Pour que cela se taise
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Un récit autobiographique éclaté et hybride aux frontières de l’autofiction
Tout commence par un appel téléphonique et une invitation à aller voir un père mourant. Dans la chambre d’hôpital s’enclenche la mémoire et l’autrice revit la violence et les insultes du paternel. Elle le décrit dans tous ses désastres. Des situations troublantes sont révélées ; des coups et des abus détruisent toute la famille, et même le chien remonte du sous-sol l’arrière-train affaissé, la colonne vertébrale tordue.
Dans ce récit sans compromis ni demi-mots, l’autrice dévoile tous ses traumatismes, de l’enfance à l’âge adulte. Ceux qui l’ont hantée, mais aussi ceux qui l’ont créée ou définie. Elle montre ses combats et ses hésitations. Que fait-on d’un père mort dont on ne veut plus ?
Anne Peyrouse a publié plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi qu’un roman. Elle a fait paraître des anthologies sur le slam, sur la poésie amoureuse et sur la poésie humoristique. Elle a gagné le prix Piché de poésie et le prix Félix-Leclerc. Durant plusieurs années, elle a écrit pour diverses revues littéraires et pédagogiques. Elle est directrice littéraire aux éditions Hamac et enseigne la création littéraire à l’Université Laval. Elle est également co-directrice du Mois de la poésie pour l’année 2022.
Je l’ai souvent imaginé pendu, éventré, une balle en plein front, brûlé vif, écrasé sous les tôles d’une auto accidentée, noyé, gisant la cervelle en purée grumeleuse après une chute de cinquante étages, servant de buffet à une secte de cannibales, écartelé par des fanatiques gothiques, empalé sur la grille en fer forgé d’un monastère… Bien sûr, je mélangeais ces possibilités ; ça rendait la situation plus heureuse et originale.
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