Disparition de Paris (La)
Disparition de Paris (La)
Rykner, Dider  
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Hors collection
  • EAN : 9782251452685
  • Code Dimedia : 000223864
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, GÉOGRAPHIE & TOURISME
  • Sujet(s) : Architecture / Urbanisme, France
  • Pages : 240
  • Prix : 34,95 $
  • Paru le 11 avril 2022
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EAN: 9782251452685

Paris, la plus belle ville du monde ?

Plus tout à fait. Depuis des années, Paris « se réinvente »… Paris s’efface. Le miraculeux équilibre entre la modernité et le patrimoine qui faisait son génie est rompu. Son patrimoine urbain se délite, son patrimoine artistique et architectural est délaissé, son patrimoine végétal est détruit.

Didier Rykner dresse dans ces pages, d’une verve toute parisienne, un réquisitoire à charge. Méthodiquement, faits et photographies à l’appui, il pointe les égarements ineptes d’une mairie inapte à prendre parti pour sa ville.

C’est que Didier Rykner aime Paris et porte la voix de nombre de ses habitants et amoureux qui entendent bien ne pas voir disparaître l’ambition exceptionnelle d’une métropole unique qui est aussi une œuvre d’art totale.

Table des matières

Introduction
Prologue : #saccageparis, le mot dièse qui fait espérer

I. L’espace public dégradé
Un constat indiscutable
Le mobilier urbain « réinventé »
La publicité envahit la ville
Les travaux anarchiques

II. L’imposture écologique
La végétalisation aux dépends du végétal
La disparition des arbres
Les squares et jardins abandonnés

III. La guerre contre les voitures
La fin du tout voiture, une politique indispensable
Le développement anarchique des pistes cyclables
Les terrasses éphémères

IV. Un urbanisme destructeur
La destruction et la densification du tissu ancien
Les places massacrées
Les tours à Paris

V. Le patrimoine parisien en souffrance
La grande misère des églises de Paris
Les fontaines en péril
Les musées au régime sec

VI. Une politique contre les Parisiens
Les mensonges de la mairie
Un Paris dangereux
Le scandale de l’explosion de la rue de Trévise
Une dette abyssale

Conclusion

Extrait

Les réverbères et les feux en fonte, les colonnes Morris, les fontaines Wallace, les kiosques à journaux, les bancs et jusqu’aux pissotières, les fameuses vespasiennes elles aussi décorées de motifs annonçant parfois l’Art nouveau, tout cela donnait aux rues parisiennes une cohérence évidente, si évidente qu’elle était devenue une espèce de symbole de la France à l’étranger : le cinéma américain, les parcs Disney lorsqu’ils veulent reconstituer une rue parisienne, les utilisent à l’envie. Vouloir protéger ce mobilier n’est pas une attitude passéiste : cela s’inscrit dans la protection du patrimoine, qui est une notion au contraire très moderne. De nouveaux éléments de mobilier urbain étaient apparus depuis, qu’il s’agisse des « abri bus », ou plus récemment des bornes Velib’, et il est difficile d’affirmer qu’ils ont pris place à leur tour dans l’imaginaire collectif, tant leur conception est médiocre. Mais au moins n’avaient-ils pas remplacé ce qui faisait encore l’âme de Paris, et correspondaient-ils à des usages nouveaux.

Tout cela a changé depuis quelques années, essentiellement depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à la mairie, bien que le mouvement ait débuté sous Bertrand Delanoë. L’objectif est clair même s’il n’est pas assumé : du passé faisons table rase. Si la résistance des Parisiens n’avait pas réussi à ralentir le mouvement, le mobilier haussmannien ne serait bientôt plus qu’un souvenir.

Peu à peu, nous avons vu s’évanouir les bancs dessinés par l’architecte Gabriel Davioud. Très simplement conçus, avec pour assise deux planches de bois et pour dossier deux autres planches, le tout peint en vert, ces bancs sont pourtant confortables. Ils permettent éventuellement de s’allonger, même si ce n’est pas recommandé, et beaucoup pensent d’ailleurs qu’une des raisons non avouée de leur disparition résiderait dans leur capacité à attirer les sans domiciles fixes.




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.