Paris ville invisible
Paris ville invisible
Latour, Bruno  
Hermant, Emilie  
  • Éditeur : B42
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782490077618
  • Code Dimedia : 000221414
  • Format : Relié
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, GÉOGRAPHIE & TOURISME, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Architecture / Urbanisme, France, Sciences humaines - Divers, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 256
  • Prix : 44,95 $
  • Paru le 17 janvier 2022
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EAN: 9782490077618

Ouvrage iconique de théorie sociologique, Paris ville invisible interroge la notion de collectif sous l’angle du texte et des images. À travers ce reportage photographique réalisé à la fin des années 1990, Émilie Hermant et Bruno Latour ont entrepris de décortiquer ce qui constitue l’unicité de Paris, tant sur le plan sociologique que celui de l’urbanisme.
 
Paris se donne si facilement au regard des peintres et des touristes, elle a si souvent été le sujet de beaux livres ou de photographies qu’on en oublie les difficultés des milliers d’ingénieurs, de techniciens, de fonctionnaires, d’habitants et de commerçants, pour la rendre visible. Ce livre tente, par le texte et par l’image, de cheminer à travers la ville en explorant quelques-unes des raisons qui nous empêchent de l’embrasser facilement d’un seul coup d’œil.
 
Sous la forme d’une enquête photographique, Bruno Latour et Émilie Hermant nous font visiter des lieux, habituellement fermés aux passants, dans lesquels s’élaborent les innombrables techniques qui rendent la vie possible aux Parisiens (service des eaux, préfecture de police, périphérique, etc.) ces lieux dits « panoptiques » d’où l’on voit Paris tout entier.
 
À travers une observation fine et une réflexion sur l’importance des objets ordinaires comme par exemple la signalétique qui offre aux habitants les moyens de parcourir la ville sans s’y perdre aussitôt, cet ouvrage entreprend d’analyser ce qui « constitue » la ville de Paris. En termes d’architecture, d’urbanisme et sur le plan sociologique, comment pourrions-nous analyser les problèmes pratiques que pose la coexistence d’un si grand nombre d’individus sur une si petite surface? Et en quoi cela contribue-t-il à redéfinir ce que nous entendons par le terme de « collectif », si souvent utilisé dans le discours social et politique?
 
Chacun de ces cheminements inattendus permet ainsi de reposer une question plus théorique sur la nature du lien social et sur les façons bien particulières qu’a la société de rester insaisissable. À une période où l’on oppose souvent le réel et le virtuel, la dure réalité urbaine et les utopies électroniques, cet ouvrage cherche à montrer que les villes réelles ressemblent de manière inattendue aux « Villes invisibles » d’Italo Calvino.

AUTEUR(S)

Bruno Latour est sociologue, anthropologue et philosophe des sciences. Ses travaux lui ont valu la plus haute distinction en sciences sociales en 2013, le prix Holberg. Professeur émérite à Science Po, il s’est intéressé à la sociologie des sciences et aux processus de la recherche scientifique, à l’anthropologie philosophique, et à l’écologie politique. En parallèle de son activité de chercheur, il a publié de nombreux ouvrages théoriques, dont Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique (La Découverte, 2015), Où atterrir? Comment s’orienter en politique (La Découverte, 2017), et Où suis-je? Leçons du confinement à l’usage des terrestres (La Découverte, 2021).
 
Émilie Hermant est psychologue clinicienne. Elle a d’abord été l’assistante de Bruno Latour avant de travailler aux côtés de Tobie Nathan au Centre Georges-Devereux puis au centre universitaire d’aide psychologique à l’université Paris 8 (en 2004). En parallèle de son activité de clinicienne, elle est également photographe et autrice de Clinique de l’infortune (Les empêcheurs de penser en rond, 2004), et de Réveiller l’aurore (Seuil, 2009).




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