Divine comédie d'Oscar Wilde (La)
Divine comédie d'Oscar Wilde (La)
Isusi, Javier de  
Carrasco-Rahal, Alexandra (Traduit par) 
  • Éditeur : Rackham Editions
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782878272475
  • Code Dimedia : 000218112
  • Format : Relié
  • Thème(s) : BANDE DESSINÉE, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : BD - Roman graphique, Biographie / Récit biogra.
  • Pages : 376
  • Prix : 54,95 $
  • Paru le 31 mai 2021
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EAN: 9782878272475

Le 30 novembre 1900, Oscar Wilde meurt, à 46 ans seulement, dans une chambre miteuse d’un petit hôtel rue des Beaux-Arts à Paris. Il avait été emprisonné cinq ans plus tôt pour homosexualité, et l’intégralité de ses biens avaient été saisis. Après deux ans de travaux forcés, une fois libéré, il avait quitté l’Angleterre pour Paris, sous une fausse identité, où il a vite sombré dans la déchéance. Démuni, alcoolique, il n’a plus écrit une seule ligne.
Antithèse de cette fin de vie misérable, l’existence du dramaturge et poète irlandais a été conçue comme une œuvre d’art. Il considérait en effet sa vie comme le lieu de son génie, tandis que son œuvre n’était que celui de son talent. Wilde a toujours aimé se regarder dans le miroir de La Divine Comédie, jusqu’à en comparer des passages à des épisodes de sa propre vie. Sa mort, image du drame implacable d’un homme ayant tout eu et tout perdu d’un coup, n’est en outre pas sans rappeler le huitième cercle de l’Enfer de Dante, le Malebolge.
Sous le pinceau virtuose de Javier de Isusi, dans une ambiance crépusculaire rehaussée par de superbes lavis sépia, se déroule l’inexorable descente aux enfers d’Oscar Wilde : dans les méandres de nuits parisiennes, entre alcool, voyous et prostitués, ou lors de rencontres avec Gide, Toulouse-Lautrec, les frères Machado et les rares amis qui ne l’avaient pas abandonné.
Le récit de la chute du poète s’interrompt parfois pour donner voix et corps aux autres protagonistes de la tragédie qui se joue, à travers de brefs entretiens imaginaires délivrant anecdotes et impressions personnelles.
Javier de Isusi ne se borne donc pas au rôle de biographe scrupuleux à l’ouverture de son petit théâtre sur la scène duquel défilent les trois dernières années de la vie d’Oscar Wilde. Il se pose en investigateur, interrogeant l’homme et l’œuvre. Qui était cet écrivain déchu qui, quelques années plus tôt, outrait les conformistes avec ses phrases assassines et ses élégants paradoxes ? Le personnage Wilde avait-il fini par engloutir son créateur ? Pour quelles raisons avait-il cessé d’écrire à sa sortie de prison ?
Tentant d’éclaircir ces quelques mystères, Javier de Isusi fait petit à petit tomber le masque du poète. Il dresse un portrait d’homme sans filtre tout en livrant un récit passionnant sur l’art et la vie, la morale et le plaisir, l’être et le paraître.

Le 22 octobre 2020, Javier de Isusi s’est vu décerner le prestigieux Premio Nacional del Cómic, sous le parrainage du ministère de la Culture espagnol, pour La Divine Comédie d’Oscar Wilde.

AUTEUR(S)

Javier de Isusi (Bilbao, 1972) a étudié l'architecture à San Sebastian et à Lisbonne. Après avoir obtenu son diplôme et avoir brièvement exercé la profession, il a entrepris un voyage d'un an à travers une grande partie de l'Amérique latine. À son retour, il a décidé de se consacrer à ce qu'il a toujours voulu faire : raconter des histoires en bande dessinée. Il a d’abord participé à divers concours de bande dessinée en y remportant quelques prix et, en 2004, il démarre la réalisation de Los viajes de Juan Sin Tierra (Les voyages de Juan Sans-Terre, publiée en France par Rackham de 2005 à 2012), une série inspirée d'une certaine manière par ses propres voyages. La série, composée de quatre volumes (La pipe de Marcos, L’île de jamais jamais, Río Loco et Sur la terre des sans terre) a été publiée aussi en Finlande et au Portugal et a fait l'objet de thèses universitaires en Italie et au Royaume-Uni.
Après avoir terminé la saga de Juan Sans-Terre il reprend, avec Luciano Saracino, les scénarios de la bande dessinée collective Historias del olvido (Dolmen, deux volumes, 2007 et 2011), et écrit La partida del soldado, une nouvelle illustrée par Leticia Ruifernández (El Jinete Azul, 2011). Il illustre ensuite Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde (Astiberri, 2012) et dessine Ometepe (Astiberri, 2012 ; publié en France par Rackham en 2013), une bande dessinée avec un scénario de Saracino, qui comprend des références à la tétralogie des Voyages de Juan Sans-Terre.
Avec He visto ballenas (Astiberri, 2014 ; publié en France chez Rackham en 2014 sous le titre Voir des baleines), une bande dessinée sur le conflit basque - également publiée en euskera et en allemand - il est nominé au Salón del Cómic de Barcelone 2014 et au FIBD d’Angoulême de 2015. En 2015, il publie Asylum (CEAR-Euskadi ; publié en France chez Rackham en 2016), une bande dessinée qui aborde le sujet des réfugiés sous différents points de vue.
Il a fallu près de cinq ans pour que La divine comédie d'Oscar Wilde voie le jour, depuis que Javier de Isusi a commencé à l’écrire et à la dessiner à l'été 2014. Le livre a reçu en octobre 2020 le Premio Nacional del Cómic, le plus important prix littéraire espagnol pour la bande dessinée.




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