Tu aurais pu vivre encore un peu...
Tu aurais pu vivre encore un peu...
Trouillot, Lyonel  
Pignon-Ernest, Ernest (Illustré par) 
  • Éditeur : Bruno Doucey
  • Collection : Passage des arts
  • EAN : 9782362293351
  • Code Dimedia : 000212907
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX-ARTS, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Beaux-arts - Divers, Biographie / Récit biogra., Monographie artistique, Musique
  • Pages : 96
  • Prix : 48,95 $
  • Paru le 18 janvier 2021
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EAN: 9782362293351

Mars 2010. Après Brassens, Brel et Ferré, disparaissait le quatrième mousquetaire de la chanson française : Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum huit décennies plus tôt. Mars 2020 : deux artistes associent leurs talents pour conjurer l’absence de celui « qui aurai[t] pu vivre encore un peu. » L’un est peintre, l’autre écrivain. Ensemble ils redonnent vie à l’homme qui détestait les interdits et chantait les poètes. Celui qui dénonçait « la grande injustice » et « la force imbécile » sans jamais cesser de dire « Que c’est beau, c’est beau la vie ». L’un twiste les mots, plaçant l’œuvre de Ferrat dans le contexte de notre temps ; l’autre peint les êtres que le chanteur aimait « à en perdre la raison » : Aragon, Desnos, Lorca, Maïakovski, Neruda, Machado mort en exil à Collioure… Mais aussi Apollinaire, Baudelaire, Carco, Brassens, Vian, Elsa Triolet, Van Gogh, Hölderlin ou le vieil Hugo. Comme autant d’étoiles d’une constellation fraternelle et engagée.

AUTEUR(S)

Ernest Pignon-Ernest, né à Nice en 1942, vit et travaille à Paris. Depuis près de cinquante ans, il appose des images sur les murs des cités pour « faire du lieu un espace plastique et en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique », ainsi que lui-même le confiait à André Velter dans un entretien. L’itinéraire de cet artiste est indissociable des rencontres qu’il effectue, de ses voyages et des causes pour lesquelles il s’engage. En 1974, il joue ainsi un rôle important dans la campagne « Artiste du monde contre l’Apartheid » ou travaillera quelques années plus tard sur le thème de l’avortement. De Calais à Alger, de Naples à Soweto, du Chili à Haïti, c’est « face aux murs » qu’il s’exprime, cherchant à saisir la complexité du réel pour y inscrire un élément de fiction. Les poètes ne sont jamais loin de son travail, ainsi qu’en témoignent les œuvres qu’il a consacrées à Arthur Rimbaud, Antonin Artaud, Robert Desnos, Mahmoud Darwich, Pablo Neruda ou Pier Paolo Pasolini.

Lyonel Trouillot, né à Port-au-Prince en 1956, effectue des études de droit, avant de se tourner vers la littérature qui le fascine depuis l’enfance. Il collabore à différents journaux et revues d’Haïti et de la diaspora, écrit des textes critiques, des poèmes, des chansons, ainsi qu’une œuvre romanesque de premier ordre. Yanvalou pour Charlie (2009), La Belle Amour humaine (2011), Parabole du failli (2013), plus récemment Ne m’appelle pas Capitaine (2018), tous publiés en France chez Actes Sud, ont contribué à faire de cet écrivain, qui a fait le choix de ne pas quitter Haïti, l’une des grandes voix de la littérature francophone. La poésie, écrite en français ou en créole, ne lui est pas non plus étrangère : on lui doit une l’Anthologie bilingue de la poésie créole haïtienne de 1986 à nos jours (Actes Sud, 2015), ainsi que le recueil C’est avec mains qu’on fait chansons (Le Temps des Cerises, 2015). Depuis onze ans, Lyonel Trouillot anime également l’Atelier Jeudi Soir, qui propose des ateliers d’écriture et rééditent des ouvrages haïtiens publiés à l’étranger, contribuant ainsi au rayonnement culturel de son pays. En 2019, son recueil Cité perdue, écrit avec Marie-Bénédicte Loze, paraît aux Éditions Bruno Doucey.

Extrait

« Tu avais cependant gardé la certitude que « ce monde de malheur que les hommes se forgent », ils avaient la capacité de le défaire. « L’avenir, l’avenir ne sera pas maudit ». Nous sommes nombreux, dans les pays de langue française, à te devoir la lucidité de dénoncer ce qui n’était que crime au nom de l’avenir, sans trahir l’idée d’un monde avec moins de souffrances et d’injustice.
Trahir ceux qui nous ont trahis.
Sans trahir le rêve d’avenir.
Comme tu le chantais : « Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui ».
Lyonel Trouillot




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