Gestes du jardin (Les)
Gestes du jardin (Les)
Marembert, Amandine  
Linder, Valérie (Dessins de) 
  • Éditeur : Esperluète
  • Collection : Cahiers
  • EAN : 9782359841299
  • Code Dimedia : 000210736
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Poésie
  • Pages : 24
  • Prix : 19,95 $
  • Paru le 21 septembre 2020
  • Plus d'informations...
EAN: 9782359841299

au jardin je vais
des heures et des heures
le temps s’arrête
je rentre boire à la cuisine
il est déjà le temps d’un repas
les mains dans la terre
arrêtent les aiguilles
au cadran solaire


Après Les gestes du linge, Amandine Marembert et Valérie Linder explorent ensemble les gestes du jardin.
 
On retrouve avec plaisir la poésie du quotidien, la transmission familiale, le labeur du potager, la joie simple d’être ensemble les mains dans la terre que ces deux observatrices nous racontent par petites touches impressionnistes…
 
Le jardin, c’est surtout du travail, mais aussi la joie de la récolte ou la douceur de la rêverie et de la sieste. Le jardin devient alors échappatoire, un lieu hors du temps où les mains prennent le relais et mènent le corps.
 
Les mots d’Amandine Marembert et les aquarelles de Valérie Linder jouent tout cela et à leur tour transmettent ce bonheur au jour le jour et au fil des saisons.

AUTEUR(S)

Amandine Marembert vit à Montluçon, dans le centre de la France, où elle enseigne le français. Depuis 1998, elle anime la revue et les éditions Contre-allées avec Romain Fustier. Elle a reçu des bourses d’écriture du C.N.L. en 2005 et en 2009. Depuis 2002, elle multiplie les expériences et publie de nombreux titres chez des éditeurs indépendants.
 
Elle a reçu le prix Jean Follain en 2014 pour son livre Et s’il ne parlait pas? aux éditions Les Arêtes, et le prix des Découvreurs en 2018 pour son livre Né sans un cri aux éditions Les Arêtes. Elle aime faire dialoguer ses poèmes avec des images et publier des livres en compagnie de plasticien.nes, notamment Valérie Linder, Diane de Bournazel, Audrey Calleja.
 
Elle est attentive aux regards, aux gestes qui nous accompagnent et à leur transmission. Elle interroge la signification des silences, notamment à travers son questionnement au sujet de l’autisme. En écrivant, elle voudrait parler un peu la langue du linge pour tourner et retourner les voix, suivre leurs intimes plis, les étendre au fil et les entendre bruire au jardin.
 
Elle collabore depuis quelques années avec Valérie Linder sur différents projets de publications, notamment Les gestes du linge (Esperluète, 2013), C’est des poèmes? (Cadex - Le farfadet bleu, 2016), Du baume stick dans la douceur (La Yaourtière, 2009) et N’écris plus, je ne répondrai pas, Une eau sans bord (Le Frau, 2011 et 2016). Les deux artistes ont d’autres projets de publications communes.
 
 
Valérie Linder vit et travaille dans la région de Nantes. Elle est architecte d’intérieur de formation. Elle se partage entre son travail personnel de plasticienne et l’enseignement des arts appliqués et du design.
 
Ses recherches sont liées aux mots, à l’espace, à la nature, aux corps et à l’enfance.
 
En 2012, elle publie avec Anne Bonin Amouramours aux éditions Points de suspension et Maisons poèmes dont elle signe les textes et les images chez Grandir. Elle a illustré six livres aux éditions Cadex - Le farfadet bleu dont En toutes circonstances avec Albane Gellé. Elle participe à des éditions collectives ou réalise des livres d’artiste.
 
Chez Esperluète, Les gestes du jardin est son huitième titre, après : Grammaire de l’amante (2005, épuisé), J’habite une seule maison (2009), Abécédaire de voyage (2011), Les gestes du linge (2013), Grammaire de l’amante avec exercices supplémentaires (2014), Vibrionnante (texte de Claudine Paque, 2017) et Montagnes (2018).

Extrait

Un mot de l’auteur…
Les gestes du linge
Les gestes de la cuisine
Les gestes du jardin
Un triptyque
 
Les gestes du quotidien de grand-mère... à mère... en filles. Une trilogie qui s’est imposée dans l’évidence depuis le linge, en passant par le jardin, puis à la cuisine. Les trois étant (re)liés dans l’espace-temps. Les bras, les mains, les mots-conseils se superposent jusqu’à ne faire qu’uns et autres à la fois. Magie et secret de la transmission, qui fait fi des modes, du temps qui passe pour ne laisser place qu’à l’essentiel, un espace commun à une famille. Un lieu – qu’il soit en tissu, en aliments & vaisselle, en potager – familier, rassurant, qui marque les repères de l’intime, de l’immuable qui se perpétue malgré les inventions et changements imperceptibles apportés par les mains et les pensées neuves de la filiation.
 
Rien de conservateur et d’arriéré. Bien au contraire. Des boîtes-refuges que sont le linge, la maison, les repas partagés, le jardin cultivé. Un monde ressourçant et personnel, tissé au fil des ans, de génération en génération, réinventé aussi à travers les mêmes gestes ou ce qui semble être les mêmes. Le linge est cuisiné, le jardin est étendu au vent, la cuisine est jardinée. Tout se tient au creux des paumes, dans le même élan de façonner, (re)faire, tisser, semer, laver, ranger, faire grandir, faire cuire. Des gestes premiers en réalité. Transmis pour la survie du savoir-faire-être au sein de nos murs, ce nous qui permet de sortir plus forts dans le monde extérieur qui nous bouleverse.
 
Cultiver, jardiner, plier nos intérieurs. Tracer ces lignes que d’autres mains continueront à tracer dans les sillons de leurs mains. Architectures fragiles, éphémères – sans cesse à reprendre – mais constructrices, fondamentales, indélébiles somme toute. Gestes d’amour, d’affection par lesquels on dit aux proches qu’on les aime. Gestes obligés mais gratuits.
 
Le linge, la cuisine, le jardin ne sont jamais finis. Toujours à reproduire, à réinventer, à inscrire dans la mémoire. Raies tracées en nous, chemins qu’on arpente, qui nous arpentent et nous acheminent même lorsqu’on se perd. Ils nous retrouvent quand on les quitte. Pour toujours.
 
- Amandine Marembert




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