Sonnets à Orphée (Les) [édition bilingue]
Sonnets à Orphée (Les) [édition bilingue]
Rilke, Rainer Maria  
Bollack, Jean (Traduit et commenté par) 
Lartillot, Françoise (Présenté par) 
  • Éditeur : Belles Lettres (Les)
  • Collection : Bibliothèque allemande
  • EAN : 9782251451053
  • Code Dimedia : 000210727
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature allemande/polonai., Poésie
  • Pages : 208
  • Prix : 54,95 $
  • Paru le 15 février 2021
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EAN: 9782251451053

À côté de George et de Hofmannsthal, Rilke (1875-1926) est, dans le monde germanique, le poète-phare du début du XXe siècle. Polyglotte, esprit cosmopolite (on se souvient de son voyage en Russie avec Lou Andréas Salomé), il fut très attaché au monde latin et spécialement à la France. Un temps secrétaire de Rodin à Paris ‒ il dédia à l’artiste une passionnante monographie en 1903 ‒, traducteur de Paul Valéry notamment, il composa des poèmes français (Vergers) en 1926.
 
De lui, on connaît en priorité en France, fréquemment traduits, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910), avec leur tableau terrifiant des laideurs de la grande ville, ainsi que les Lettres à un jeune poète (1929) qui ont pris, un peu abusivement, valeur programmatique. À cet écrivain d’origine pragoise on doit plusieurs grands cycles de poèmes dont le plus ancien, les Nouveaux poèmes, parut en deux volumes en 1907-1908. C’est toutefois par le retour aux grandes formes fixes que Rilke a acquis sa renommée internationale. Les Élégies de Duino et les Sonnets à Orphée sont les deux puissants massifs qui dominent le lyrisme allemand de l’époque. Composés de deux parties comptant respectivement 26 et 29 poèmes, les Sonnets enserrent l’inspiration orphique dans une forme stricte qui les fait paraître plus apolliniens que les Élégies d’esprit davantage dionysiaque.
 
La nouvelle traduction, publiée ici pour la première fois, est accompagnée en regard du texte original. C’est celle préparée par Jean Bollack. Elle s’appuie sur une « lecture intensive » dont l’objectif est de restituer pas à pas le processus de constitution du sens à travers la plus grande proximité philologique possible. Jean Bollack avait rédigé un commentaire allemand, demeuré manuscrit, reproduit ici et en quoi on verra le complément indispensable de son travail de traducteur.

AUTEUR(S)

Jean Bollack (1923-2012) est un philosophe spécialiste de l’Antiquité grecque et en particulier de la littérature présocratique (Parménide, Empédocle, Héraclite). Fondateur du Centre de recherche philologique (affilié au CRNS en 1973), il participe, avec des chercheurs comme Heinz Wismann, André Laks et Pierre Judet de la Combe, au rayonnement de « l’École de Lille », ayant pour élèves des chercheurs aussi célèbres aujourd’hui que Barbara Cassin. Outre ses travaux d’helléniste, Jean Bollack n’a cessé de s’interroger sur la modernité poétique allemande qui culmine dans l’œuvre de Celan, avec qui il se lie d’amitié. Il s’est par la suite prêté à des analyses poétiques éclairantes de Saint-John Perse, André Frénaud et Rainer Maria Rilke.
 
Françoise Lartillot, professeur à l’Université de Lorraine (Metz), elle-même spécialiste du lyrisme allemand contemporain, a orchestré la présente publication. La version française qu’elle fournit des analyses de Jean Bollack rend cette lecture critique accessible au public non germanophone. Sa présentation du volume place les diverses strates de ce dernier dans un éclairage stimulant.




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