Ambassades à Byzance
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Les fastes et les déboires de la cour byzantine décrits par un témoin oculaire.
Liutprand de Crémone accomplit au milieu du Xe siècle deux ambassades à Constantinople, alors l’une des plus grandes villes du monde. Lors de la première en 948, il pénétra dans les salles les plus somptueuses du Grand Palais, en présence de l’empereur de Byzance. Il fut abasourdi par le faste de la cour, dont il rendit compte dans un bref récit. Vingt ans plus tard, il revenait au nom de l’empereur germanique Otton. Mal reçu, éconduit, traité comme un laquais, il retourna en Occident pour écrire un portrait au vitriol du monde byzantin.
Ces deux récits constituent un témoignage primordial sur la cour byzantine : c’est en témoin oculaire que Liutprand nous autorise à pénétrer en des lieux fantasmatiques; mais son propos est aussi fondateur du dédain occidental envers l'Europe orientale.
Liutprand de Crémone (vers 920-vers 972) était évêque de la ville de Crémone (Italie du Nord). Participant aux rivalités des seigneurs lombards ou germaniques pour le trône de l'Italie, il change souvent de maître. Il est surtout connu pour ses ambassades à Byzance. On lui connaît trois ouvrages, dont deux consacrés à ses missions en Orient.
Sandrine Lerou, spécialiste du monde byzantin, est professeur d'histoire.
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