Mélancolie post-coloniale
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Dans cet essai au verbe acéré, Paul Gilroy dénonce la pathologie néo-impérialiste des politiques mises en œuvre dans les pays occidentaux, sclérosés par les débats sur l’immigration, et propose en retour un modèle de société basé sur un multiculturalisme renouvelé. De la création du concept de « race » à la formation des grands empires coloniaux, le sociologue britannique soulève quelques grandes questions de notre siècle, et vise à former une alternative concrète aux récits édulcorés et « whitewashés » de notre passé colonial.
En choisissant de valoriser la convivialité et le cosmopolitanisme ordinaire et indiscipliné des centres urbains des grandes métropoles, Paul Gilroy embrasse une vision cosmopolite inclusive, croit en l’avènement d’une société « au-delà du racisme » et défend un modèle de société multiculturel, qui refuse de céder aux discours de la peur et à la violence. Il examine l’invention de catégories hiérarchisantes basées sur la notion de race, et les terribles conséquences que celle-ci eut, telle que le colonialisme et le fascisme, et démontre comment les écrits de penseurs tels que Frantz Fanon, W. E. B. Du Bois ou Georges Orwell peuvent aujourd’hui encore faire avancer les débats sur le nationalisme, le postcolonialisme et les questions raciales.
Cette première traduction de Mélancolie post-coloniale sera accompagnée d’une préface inédite de l’auteur, apportant un regard contemporain sur les enjeux traités par le livre et faire écho aux luttes post-coloniales d’aujourd’hui, en quête d’une pensée critique exigeante.
Paul Gilroy est un sociologue anglais, auteur de plusieurs ouvrages dans le champ des études post-coloniales dont Ain’t No Black in the Union Jack (1987) et L’Atlantique noir (1993, traduit aux Éditions Amsterdam) considérés aujourd’hui comme des ouvrages de référence. Il a enseigné à l’université de Yale aux États-Unis, à Goldsmiths en Angleterre et a occupé la chaire de sociologie Anthony Giddens de la London School of Economics. Il est aujourd’hui professeur de littérature américaine et anglaise au King’s College de Londres.
Son travail de recherche se concentre sur les diasporas africaines-américaines, l’histoire post-coloniale et l’histoire de l’esclavage. Au cours de sa carrière, il a notamment contribué à l’essor des Cultural studies avec Stuart Hall. Paul Gilroy a reçu en 2019 le prix norvégien Holberg qui récompense chaque année la contribution d’un chercheur pour l’ensemble de son œuvre dans les domaines des arts, des humanités ou des sciences sociales. Il fait partie selon le journal américain Blacks in Higher Education des chercheurs noirs les plus cités dans le domaine des sciences sociales aujourd’hui.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
