Visualisation
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Théoricienne de l’art et enseignante à l’université de Californie à Los Angeles, Johanna Drucker est considérée par la communauté académique internationale comme une figure majeure des humanités numériques. Elle a développé depuis ces quinze dernières années une réflexion critique et humaniste sur l’utilisation accrue de l’informatique et de la visualisation de données dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Spécialement rédigé pour la collection Esthétique des données, Visualisation est le premier ouvrage de Johanna Drucker publié en langue française à ce jour. Elle y propose une version entièrement revue et augmentée d’une sélection de textes et d’articles publiés depuis 2010 dans des revues anglophones. Ce texte donne une vision globale de ses travaux et permet de comprendre la finesse de son analyse sur l’influence de la visualisation de données dans la production et la diffusion de la connaissance.
Dans cet ouvrage, Johanna Drucker revient sur le concept d’interprétation modélisante, incontournable pour qui s’interroge sur la présence silencieuse et non moins détermiante des algorithmes et des modèles mathématiques dans le processus de fabrication de la connaissance et de la diffusion du savoir. L’interprétation modélisante repose sur une épistémologie visuelle critique et pratique venant remédier aux analyses faibles et sans fondement de la visualisation de l’information.
Quel type de connaissance appartient au visuel et comment les environnements informatiques peuvent-ils soutenir cette activité au sein d’un cadre herméneutique critique? En quoi les méthodes graphiques produisent-elles et inscrivent-elles les connaissances différemment des approches textuelles, numériques ou autres?
Spécialiste du livre d’artistes et du design graphique, Johanna Drucker (1952), occupe aujourd’hui la chaire Martin et Bernard Breslauer à la Graduate School of Education and Information Studies de l’université de Californie à Los Angeles. Après avoir soutenu une thèse de doctorat à l’université de Californie à Berkeley en 1986, elle se fait connaître en publiant sur des sujets aussi variés que l’histoire des formes écrites, la philologie, la grammatologie, la typographie, la théorie de l’esthétique visuelle, les interactions entre poésie et les arts visuels ou encore le numérique. En plus de son travail universitaire et de recherche, Johanna Drucker est internationalement connu pour les couvertures de livres qu’elle conçoit et comme poète expérimentale. À travers sa pratique du numérique et ses publications théoriques, elle est considérée aujourd’hui comme l’une des figures majeures des humanités numériques. Publié aux États-Unis dans les grandes maisons d’édition universitaires, son travail n’a jamais été traduit en français.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
