Manuscrit corbeau
Manuscrit corbeau
Aub, Max  
Contré, Guillaume (Traduit par) 
  • Éditeur : Héros-limite
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782889550203
  • Code Dimedia : 000205350
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Guerre, Histoire & sociologie, Littérature espagnole/portugu., Littérature étrangère, Shoah, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 112
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 2 décembre 2019
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EAN: 9782889550203

Un mystérieux corbeau au prénom biblique et à l’attitude prophétique, Jacob, tente de décrire et de comprendre les mœurs et les coutumes de l’être humain (« cet animal qui s’enrhume »). Et plus encore que de s’intéresser simplement à la société humaine, l’oiseau au bec dur et à la plume noire observera la vie dans le camp de concentration du Vernet, situé sur le bord de la route Nationale 20, au nord de Pamiers en Ariège.
 
Dès 1939, suite la défaite de la République espagnole, furent emprisonnés dans ce camp d’internement français 12 000 combattants espagnols de la Division Durruti. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers « indésirables », les intellectuels antifascistes, les membres des Brigades internationales furent également internés au Vernet dans des conditions terribles. Elles seront décrites par l’écrivain Arthur Koestler – lui-même interné au Vernet d’octobre 1939 à janvier 1940 – dans La Lie de la terre.
 
À partir de 1942, transitent par le camp les juifs arrêtés dans la région, par l’administration de Vichy dans un premier temps, puis par les Allemands. En juin 1944, les derniers internés sont évacués et déportés à Dachau. Au total environ 40 000 personnes de 54 nationalités y ont été internées, principalement des hommes, mais des femmes et des enfants également.
 
Max Aub fut interné au Vernet entre 1940 et 1941 puis déporté à Djelfa jusqu’en 1942. Tel un petit traité, au-delà de cette terrible expérience, ce récit permet à Max Aub de retracer avec un humour glaçant, avec ironie et sarcasme, le comportement des hommes et le destin tragique de la condition humaine. Max Aub en a publié une première version dans la revue Sala de Espera, en 1949 et 1950, puis une seconde version modifiée, en 1955. C’est la traduction de cette dernière que nous proposons ici.

AUTEUR(S)

Né à Paris en 1903 d’un père allemand d’origine juive, exilé, et d’une mère française, Max Aub a eu quatre nationalités au cours de son existence – française, allemande, espagnole et mexicaine. Polyglotte, c’est en 1914 qu’il adopte la langue espagnole, lorsque sa famille part s’exiler en Espagne, à Valencia. Il y publie ses premiers livres et se lie d’amitié avec Pablo Picasso, Salvador Dalí, Federico García Lorca et Luis Buñuel. Attaché culturel du gouvernement républicain à Paris en 1936-37, Max Aub est l’instigateur de l’une des plus célèbres œuvres de Picasso, Guernica, et cosigne le scénario de Sierra de Teruel, réalisé par Malraux. Réfugié en France après la guerre civile en 1939, Max Aub est ensuite interné, sur ordre de l’administration du gouvernement de Vichy, au camp de concentration du Vernet, puis, en Algérie, à Djelfa. Ces expériences donneront notamment naissance au Manuscrit corbeau : les thèmes de la guerre, de l’exil et de l’engagement étant au cœur de sa vie et de son œuvre. En 1942, il est de nouveau contraint à l’exil et se réfugie cette fois-ci au Mexique où il enseigne le cinéma et le théâtre. Il y vit trente ans et meurt à Mexico en 1972.




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