Instants critiques
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« En l’an 2000, une violente guerre éclata entre les cinéastes, qui se plaignaient d’être maltraités, et les critiques. Je travaillais à cette époque tous les matins avec Philippe de Broca comme scénariste, et tous les après-midis au Nouvel Observateur, comme journaliste de cinéma. Spontanément, j’ai pris le parti des critiques, parce qu’en dépit de l’opinion répandue, nous passons beaucoup plus de temps à défendre les films qu’à les attaquer. Pourtant, le ressenti des cinéastes n’est pas toujours injuste. Méfiance à l’égard du succès, mépris pour le cinéma populaire, surestimation des films difficiles au détriment des films difficiles à faire, trop superbe ignorance des contraintes matérielles, tendance à la pensée unique : tels sont les défauts auxquels nous autres juges sommes tentés de succomber, et qui méritent ce qu’il faut bien appeler une autocritique des critiques. »
Alain Riou, 77 ans, fut…
- journaliste à Paris Presse, L’Aurore, Le Matin de Paris, Le Nouvel Observateur, etc.;
- polémiste au Masque et la plume (France Inter), Rive droite-Rive gauche (Paris Première), le Cercle (Canal +);
- scénariste de films et téléfilms pour Claude de Givray, Philippe de Broca, Jean Marboeuf, etc.
- réalisateur de courts métrages, dont « Cut », sélectionné dans 60 festivals internationaux, et longs métrages (« Elle critique tout », « Tous les hommes sont des romans »);
- auteur de pièces sur le cinéma : Hitch (Hitchcock et Truffaut), Les Joyeux de la couronne (Laurel et Hardy), Le Dernier Banco (Jules Berry), Sunset (Billy Wilder) et de livres de cinéma : Les Films cultes (Le Chêne), La Suite à l’écran (entretiens avec Jean Aurenche, Institut Lumière-Actes sud).
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