Alfred et la lune cassée
Alfred et la lune cassée
Antoine et Alfred, t. 03
Beauchemin, Yves  
  • Éditeur : Québec Amérique
  • Collection : Bilbo
  • EAN : 9782890378186
  • Code Dimedia : 000195554
  • Format : Poche
  • Thème(s) : JEUNESSE
  • Sujet(s) : Litt. jeunesse 6-8 ans, Litt. jeunesse québécoise, Littérature jeunesse, Sélection garçons - Jeunesse
  • Pages : 192
  • Prix : 12,95 $
  • Paru le 1 avril 1997
  • Plus d'informations...
EAN: 9782890378186

Alfred est un rat pas comme les autres. Non seulement parle-t-il, mais il travaille comme apprenti électricien et habite avec les Brisson, une famille de Longueuil. Son meilleur ami, c’est Antoine, un petit garçon de neuf ans. Tous deux, ils ont connu bien des aventures.
Malgré son caractère piquant, on aime Alfred à la folie : lui-même adore ses amis, raffole de son métier, mange à son goût, s’enrichit et prend du poids. Tout irait pour le mieux s’il n’y avait pas un vide cruel dans sa vie : Alfred s’est brouillé avec ses parents, dont il a perdu la trace. Leur absence finit par l’obséder. Il se met à leur recherche. Peine perdue! Impossible de les retrouver. Il en tombe malade, maigrit, cesse de parler et abandonne son travail, passant les journées dans son lit. Mourra-t-il?
Tout le monde s’inquiète, et particulièrement Motte de Beurre, le vieux chat qu’on a rencontré dans l’épisode précédent et que les Brisson ont également recueilli; celui-ci va trouver Fripesauce, un costaud de chat, futé comme dix politiciens, qui tient un bureau de renseignements sur les rats; il lui demande de se lancer dans une enquête sur les parents d’Alfred. Quelle enquête ce sera! Un morceau de lune, un bureau de poste, des sacs à vin, beaucoup de bonnes idées, d’autres moins bonnes, du courage, de l’amitié et un certain penchant à n’en faire qu’à sa tête, tout cela va entraîner Antoine, Alfred et leurs amis dans une aventure qui va les obliger à se mouiller, au propre comme au figuré.

Le troisième livre de la série Antoine et Alfred.
Un livre qui s’adresse aux enfants de 8 ans et plus.
Dans cette aventure, Alfred part à la recherche de ses parents.
Une aventure remplie de surprises et d’émotions!
Plus de 15 000 exemplaires vendus des deux premiers tomes!
Dans la même série : Antoine et Alfred et Alfred sauve Antoine

Extrait
À Richard, le patron du Toulouse, pour m’avoir parlé d’une île.
Chapitre 1
Alfred avait la migraine. Il s’était retiré dans sa chambre au grenier et essayait de dormir. Tout le monde devait marcher sur la pointe des pieds. Marie-Anne ne pouvait préparer son gâteau au chocolat pour le souper: le bruit du malaxeur aurait mis le rat en colère. Elle avait également fermé la radio, Antoine avait éteint la télé, Judith devait babiller à voix basse (à voix basse!) et quand monsieur Brisson arriva de son travail, Alain se précipita vers lui, un doigt sur les lèvres, pour lui signifier de refermer doucement la porte.
En somme, c’était un samedi plate à mourir.
— Que se passe-t-il? demanda Jean-Guy. Ah non! pas encore une migraine! Ça devient invivable. Il faut consulter un médecin.
— Ce sont les soucis d’argent, murmura Antoine, lugubre. Alfred n’est pas fait pour la richesse. Il a peur des voleurs, des mauvais placements, il passe les nuits dehors à fouiner dans les magasins, soi-disant pour «décider de ses futurs achats», mais il n’achète jamais rien. Est-ce qu’il serait devenu avare, papa?
— Avare? Euh… je n’en ai pas la moindre idée.
— Avare ou pas, tout ça démolit le foie. Mon professeur m’a dit que la migraine vient souvent d’un foie malade.
— Que faire? soupira Alain.
— Combien a-t-il en banque? demanda Marie-Anne. Jean-Guy sortit un livret de sa poche:
— 52 287,33$, très exactement: 40 000$ pour avoir trouvé le tableau de Rembrandt* et le reste en salaire de Robinet.
Antoine secoua gravement la tête:
— Il est vraiment riche. Il est presque aussi riche que moi.
— Mais, depuis un mois, il n’arrête pas de maigrir, déplora Alain avec des larmes dans la voix. Et il n’a plus aucun entrain. Il n’a même plus le cœur de nous engueuler. Si ça continue ainsi…
— On parle de moi? murmura une petite voix glaciale. Alfred venait d’apparaître dans la porte de la cuisine, un minuscule sac de glace sur la tête, et les fixait d’un œil peu aimable.
— Oui, Alfred, répondit Marie-Anne, on parle de toi. Depuis quelque temps, tu nous inquiètes.
— Le monde irait bien mieux, remarqua-t-il en replaçant le sac sur sa tête, si chacun se mêlait de ses affaires.
— Écoute, mon garçon, rétorqua Jean-Guy, tu fais partie de notre famille. Tes affaires sont un peu les nôtres, non? Ça te déplaît?
— Plus rien ne me déplaît, plus rien ne me plaît, murmura Alfred, accablé. Un coup de marteau sur la tête ou une caresse sur le museau, c’est pour moi du pareil au même.

* Voir Alfred sauve Antoine.
 

AUTEUR(S)

Né à Rouyn-Noranda, Yves Beauchemin est un écrivain phare de la littérature québécoise. Auteur des célèbres romans Le Matou, Juliette PomerleauCharles le téméraire et La Serveuse du Café Cherrier, il est membre de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, il s’est vu décerner le prix Ludger-Duvernay, qui souligne la contribution exceptionnelle d’un écrivain au rayonnement du Québec. Dans Les Empocheurs, il s’amuse avec sa verve et son humour caractéristiques à railler la gourmandise pour l’argent et le pouvoir de certains de nos contemporains.

Prix
L’Enfirouapé: Prix France-Québec (1975)
Le Matou: Prix du grand public du Salon du livre de Montréal (1981), Prix des jeunes romanciers du Journal de Montréal (1981), Prix du roman de l’été (Cannes, 1982), Prix des lycéens du Conseil régional de l’Ile-de-France (Paris, 1992).
Juliette Pomerleau: finaliste au Prix Goncourt (Paris, 1989), Prix du grand public du Salon du livre de Montréal (1989), Prix Jean-Giono (Paris,1990), Prix des lectrices de Elle (Paris, 1990).
Les Émois d’un marchand de café a remporté le Prix du Grand public Salon du livre de Montréal / La Presse (2000).




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