Prendre soin de la nature et des humains
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De quoi le soin est-il le nom? La thèse de cet ouvrage est qu’il faut prendre soin du monde. Jean-Philippe Pierron déploie la fécondité d’une anthropologie relationnelle en médecine, au travail et dans le champ écologique. Celle-ci se formule à contre-pied d’une attitude peu soigneuse qui s’impose de plus en plus, à l’égard de la nature en nous (la souffrance du monde hospitalier et des patients), de la nature entre nous (les formes altérées ou violentées du travail humain et de son organisation), et de la nature en dehors de nous (dans la crise environnementale et la réduction des humains, des non-humains et du milieu à une matière exploitable comme une carrière). Le soin permet de relier des domaines (médecine, travail, écologie) souvent envisagés comme distincts, se faisant alors catégorie critique. A l’encontre de la manipulation générale du monde, le soin choisit de porter attention aux relations humaines et à leur vulnérabilité.
Si la philosophie du care occupe une place importante au sein de la philosophie contemporaine, cet ouvrage fait apparaitre la diversité des philosophies du soin, montre la pluralité des champs qu’elles investissent (médecine, travail, écologie) et entremêle des domaines souvent séparés de la bioéthique. Jean-Philippe Pierron les replace dans une perspective culturelle consistante : le soin comme attention au monde.
Jean-Philippe Pierron est philosophe à l’Université Jean Moulin de Lyon où il dirige la chaire « Valeurs du soin ». Il explore les enjeux de la philosophie du soin dans la triple dimension du soin médical, du soin parental et du soin environnemental, à partir d’une réflexion attentive à la place de l’imagination dans l’action. Il a notamment publié aux PUF Vulnérabilité. Pour une philosophie du soin (réédition 2016); La mort et le soin (2016) ainsi que Mythopées. Mythologies de la modernité tardive chez Vrin (2014).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
