Mes morts
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« Proches ou lointains, illustres ou anonymes, réels ou imaginaires, on a tous nos morts. Ils viennent à notre rencontre, rescapés de l’océan sans fond où sombrent tous les disparus qui ne sont rien pour nous. Ils nous touchent, nous frappent, nous portent, nous guident ou nous égarent. Ce sont les morts qui vivent avec nous. Voici les miens. Mes morts. », nous écrit l'auteur. La ribambelle de nos morts s’allonge à mesure que l’on s’approche de la sienne et, sans attendre, Thomas Stern a rassemblé les oraisons rêvées ou prononcées lors des disparitions de proches, auxquelles viennent s’ajouter celles de morts imaginaires, littéraires ou picturales. Mais Qui craint la mort est déjà mort, écrivait le philosophe et c’est donc un hymne à la vie qui surgit à l’évocation de ces morts familières.
Thomas Stern (1946) est l’auteur de Thomas et son ombre (Grasset, 2015), évocation de son oncle, Thomas Elek, du groupe Manouchian, assassiné par les nazis en 1944, et dont il porte le prénom. Il est également l’auteur, aux deux extrémités de sa longue carrière dans la publicité, de Thésée ou la puissance des Spectres (Seghers 1981) et de Si tu ne m’aimes pas je t’aime (Flammarion, 2010). Agrégé de philosophie, il a collaboré aux Temps modernes et a traduit en 1970 le Machiavel de Leo Strauss.
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