Se faire un nom
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Une brève histoire des noms et prénoms et un tableau vivant des maestros de la Renaissance italienne.
Le système à deux nom n’est apparu que tardivement, à la Renaissance. À cette époque, le nom de famille n’était pas encore fixé et se transmettait uniquement dans les familles de notables variant, quand il existait, d’une génération à l’autre… Ainsi, être connu par son prénom était un véritable signe de distinction ! Sujet d’importance, celui-ci n’est pas un simple détail : le nom conditionne et décrit la filiation, la réputation, et donc la renommée de quelqu’un. C’est avec Giotto, Donatello, Leonardo ou encore Raphaël que, dès le XIVe siècle, le mouvement prend une véritable ampleur, nombre d’artistes se faisant alors appeler par leur simple prénom — un peu comme si leur gloire l’avait cristallisé. Cet essai décrypte, à travers la vie intime des peintres et des sculpteurs illustres, une époque où la figure de l’artiste émerge, annonciatrice du processus d’individuation à l’oeuvre dans le monde moderne.
Christiane Klapisch-Zuber est historienne. Elle est directrice d’études honoraire à l’EHESS, et a publié de nombreuses études sur la population, la société et la famille italiennes, et des essais sur les femmes dans l’Italie du Moyen Âge et de la Renaissance. Elle a coédité plusieurs ouvrages, dont l’Histoire de la famille (Belin, 1986) ; l’Histoire des femmes en Occident, II (Plon, 1991), et Le voleur de paradis. Le Bon larron dans l’art et la société, (Alma, 2015).
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