Poéticide
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Un monde privé de ses poètes : ci-gît peut-être l’idéal.
« C’est au berceau qu’il faudrait les prendre. Les pendre. Avant qu’ils ne sachent écrire ou parler, autrement dit mentir, aveugler, recouvrir, dissimuler. Des faux-monnayeurs par nature ou vocation. Le ver est dans la pomme et la pomme en ma paume : à moi de l’engloutir. C’est ma contribution à l’ordre universel, ou plus modestement mon petit coup d’épieu à l’historiographie.»
Cruelle et désopilante épopée à travers l’histoire de la poésie, Poéticide est avant tout l’avènement d’un poète qui, trop à l’étroit dans son siècle, s’en va poignarder ses pères spirituels en les rayant de la carte mais pour mieux leur déclarer son amour et pose, presque comme par inadvertance, la première pierre d’une grande oeuvre à venir.
Né en 1985, diplômé de philosophie et de théâtre, Hans Limon écrit comme il respire, tantôt lentement, tantôt frénétiquement, mais sans jamais discontinuer. Son existence est un long fait divers poétique. Hans Limon a publié dans une vingtaine de revues poétiques dont Nouveaux délits, Recours au poème, Paysages écrits, Comme en poésie, Lichen, Le Festival Permanent des Mots, ainsi que deux pièces de théâtre et un roman, Déchirance (Le Bateau Ivre, 2017).
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