Perfection de la technique (La)
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L’automatisation du travail fait preuve d’une rationalité implacable, efficace selon ses propres fins mais absolument délétère pour la société humaine tout entière. Reliées en réseau à l’échelle planétaire, les machines impriment leur rythme à l’activité du travailleur, désormais privé de tout ancrage local. Jünger dénonce les illusions que suscite la technique moderne, en particulier l’accroissement de la richesse et du temps libre. Cette rationalité puise en outre dans les ressources naturelles comme dans un puits intarissable. Un tel système, qui calcule les coûts et les bénéfices sur une partie seulement du processus, n’établit aucun bilan global sur l’ensemble de la « chaîne économique ». Loin d’être stable et durable, une telle économie mène à l’épuisement des ressources naturelles.
Frère cadet de Ernst Jünger, Friedrich-Georg Jünger (1898-1977) plonge très tôt dans la culture classique et dans Hölderlin mais se passionne aussi pour l’entomologie. Il devient docteur en droit en 1924. Or, il délaisse toute carrière de juriste pour se consacrer à l’écriture et s’inscrit dans la mouvance nationaliste de gauche. Poète et essayiste, il est l’auteur de plusieurs écrits antinazis, dont Le Pavot (1934) et d'un ouvrage philosophique majeur, La Perfection de la technique.
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