Perdre sa culture
Perdre sa culture
Berliner, David  
  • Éditeur : Zones sensibles
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782930601359
  • Code Dimedia : 000178861
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Coutumes / Traditions, Culture, Histoire & géographie, Philosophie, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 160
  • Prix : 27,95 $
  • Paru le 19 octobre 2018
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EAN: 9782930601359

On pourrait l’appeler le tout-perdre contemporain. « On perd notre culture », « On a abandonné nos coutumes », « Les traditions se perdent », « Tout fout le camp », « Il n’y plus rien ici », « les jeunes ne s’intéressent plus au savoir », la perte se décline aujourd’hui sous toutes les formes. Perdre sa culture, son identité, ses traditions, son savoir ou ses racines, et son corollaire - le besoin de transmettre - sont des figures mobilisées par de nombreux individus et collectifs à travers le monde. Irréversibilité du temps et lamento sur la perte, ce que l’on a perdu soi-même ou pas. Au nom du tout-perdre, il faut absolument faire passer quelque chose du passé, des identités et des cultures, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles des autres. Perdre sa culture invite le lecteur à réfléchir sur ces nostalgies patrimoniales contemporaines, en révélant les formes diverses que peut prendre le diagnostic de la perte culturelle. Alors que se multiplient partout sur le globe les revendications à la préservation culturelle, l’anthropologie nous enseigne qu’il existe des façons différentes de penser la disparition, la mémoire, la transmission et le patrimoine.
 
Le premier chapitre « Une impossible transmission en Afrique de l’Ouest » explore les discours liés à la perte culturelle et les mécanismes qui président à la transmission religieuse chez les Bulongic de Guinée-Conakry, une culture africaine décrite comme en train de disparaître. Dans le second chapitre, à partir d’une recherche ethnographique menée au Laos (à Luang Prabang), j’analyse le travail de cette nostalgie patrimonialiste dans le contexte particulier d’une institution, celui de l’Unesco et de ses actions patrimoniales sur le terrain. Les chapitres 3 et 4 sont historiques et réflexifs. Le troisième chapitre expose l’histoire des liens complexes entre ethnologie et nostalgie, et invite à réfléchir sur la persistance de la figure de l’anthropologue nostalgique aujourd’hui. Enfin, l’ultime partie traite de l’observation participante dans ces rapports avec la perte culturelle. L’anthropologue est rarement celui qui perd sa culture, mais plutôt celui qui louvoie entre différents horizons culturels et la nourrit d’influences multiples, un homme-caméléon par excellence.

AUTEUR(S)

Docteur en anthropologie, David Berliner (né en 1976) est professeur à l’Université Libre de Bruxelles. De 2003 à 2005, il a effectué son post-doctorat à Harvard, avant d’enseigner à la Central European University en 2006 (Budapest). Entre 2011 et 2015, il a été co-éditeur de la revue Social Anthropology/Anthropologie Sociale. Il a été professeur invité à Toulouse Le Mirail en 2010 et à l’EHESS (Paris.) Ses thèmes privilégiés de recherche sont la mémoire sociale, le patrimoine et la transmission culturelle, en particulier en Guinée-Conakry et au Laos.
 




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