Coups d'arrêt
Coups d'arrêt
Michaux, Henri  
  • Éditeur : Unes
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782877041904
  • Code Dimedia : 000178008
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature française, Poésie
  • Pages : 40
  • Prix : 18,95 $
  • Paru le 18 juin 2018
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EAN: 9782877041904

L’homme sur tous se rabat. L’hominité.
Le solitaire même en sa retraite, tourné en soi, réfléchissant, lui aussi il bèche le Monde avec des hommes.
Comment ferait-il autrement ?

Nous rassemblons ici deux textes qui semblent placer l’homme dos à dos dans son absence d’avenir et sa mystique. Si dans Ineffable vide (1969) Michaux nous parle du glissement du physique au métaphysique, de l’avènement du sacré et d’une humanité délivrée de sa finitude, Coups d’arrêt (1975) expose un effondrement, un paysage de destruction envahi par les machines et débarrassé du sacré. Quand la matière cède, il ne reste que le vide, le vide absolu qui est une « délivrance », dit Michaux dans son texte de 1969, en poussant l’homme au plus grand détachement, notamment par la prise de drogues ou de plantes spiritualisantes, qui ouvre à la transcendance. Mais « on est là, où l’on ne peut être sans disparaître » reprend Coups d’arrêt. L’homme se précipite dans son anéantissement, sans la moindre passerelle de survie vers le sacré. Michaux évoque dans une tonalité prophétique implacable une humanité entassée sur sa perte, s’étouffant elle-même de sa croissance, de son expansion. Elle atteint sa limite, elle meurt par omniprésence. Nul vide cette fois-ci, derrière, ou au-dessus, pour la sauver. « D’un continent on s’évade. De l’espèce, non. »

AUTEUR(S)

Henri Michaux, né en 1899 à Namur, est un écrivain et peintre français d’origine belge. Après une scolarité chez les Jésuites, il abandonne ses études de médecine pour mener une brève vie de marin. Dès 1922, il se consacre pleinement à l’écriture, publie son premier texte, Cas de folie circulaire, et collabore activement à la revue d’avantgarde Le disque VERT. Il s’installe ensuite à Paris où il se lie avec Jules Supervielle et écrit ses premiers recueils notables, parmi lesquels Qui je fus (1927) et Mes Propriétés (1929). Il s’adonne à la peinture, activité qui prendra une importance grandissante au fil des ans, et voyage notamment en Amérique du Sud, en Asie, et en Espagne où il fait la rencontre de Salvador Dalì et André Masson. Ces voyages sont la matière d’Ecuador (1929) et d’Un Barbare en Asie (1933). Michaux fait sur le tard l’expérience de la mescaline et du LSD, qu’il intègre à son processus littéraire dans Misérable Miracle (1956) ou Connaissance par les gouffres (1961). Son oeuvre est un objet singulier dans la littérature du XXème siècle. Elle traverse les styles et les genres sans jamais se sédimenter, mêlant avec une agilité incomparable profondeur, absurde, intériorité et férocité dans une exploration souvent joyeuse de « l’espace du dedans ». Henri Michaux est mort d’un infarctus en 1984.




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