Ékoué-Yamba-O
Ékoué-Yamba-O
Carpentier, Alejo  
Durand, René L.-F. (Traduit par) 
  • Éditeur : Ypsilon
  • Collection : Littérature / Fragile
  • EAN : 9782356540782
  • Code Dimedia : 000173041
  • Format : Broché
  • Thème(s) : GÉOGRAPHIE & TOURISME, LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Cuba, Littérature étrangère, Littérature latino-américaine
  • Pages : 540
  • Prix : 41,95 $
  • Paru le 27 novembre 2017
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EAN: 9782356540782

Ekoué-Yamba-Ó est un livre magique. Il annonce la théorie du réel merveilleux chère à Carpentier. C’est le premier livre d’Alejo Carpentier écrit en quelques jours, en 1927, dans la prison de La Havane où il était détenu pour motifs politiques. C’est un «roman afro-cubain», un roman d’apprentissage et d'initiation. C’est un roman conciliant les contraires : nationaliste et d’avant-garde («difficile propos, car tout nationalisme repose sur le culte d’une tradition et le « mouvement d’avant-garde » signifiait forcement une rupture avec la tradition»). C'est l’histoire de Menegildo en trois partie : enfance, adolescence, ville. Sa naissance à côté de l’usine à sucre, son adolescence à côté des communautés haïtienne et jamaïquaine, son départ violent pour la ville avec la femme qui ne pouvait qu'être la sienne, la prison, et partout la magie, ses rituels, ses idées et ses gestes.
 
Publié en 1933, en Espagne, il faudra attendre qu’une «exécrable» édition pirate paraisse en 1968, pour que son auteur décide de le donner à rééditer en le faisant précéder d’un prologue qui l’explique et le situe, superbe texte rétrospectif. On est en 1977. Aujourd’hui, 40 ans après, cette mise en scène de la société afrocubaine, de ses rituels et de la question de son identité culturelle, est encore fascinante et problématique.
 
On ajoute, à la suite du roman, un article plus anthropologique mais sur les mêmes thèmes et de la même époque, qui Carpentier a écrit en français, «Lettre des Antilles», et publié dans la revue Bifur en 1929.  
 

AUTEUR(S)

Alejo Carpentier (1904-1980) est un écrivain cubain, romancier, essayiste, musicologue, qui a profondément influencé la littérature latino-américaine. De père breton et de mère russe, il a 12 ans quand sa famille s’installe à Paris. C’est là qu’il commence à étudier la musicologie. Quand il retourne s’installer à Cuba, Alejo Carpentier commence des études d’architecte, qu’il ne terminera pas. Il se consacre au journalisme, mais son engagement à gauche lui vaut un séjour en prison (1928), sous la présidence de Gerardo Machado, avant de l’obliger à s’exiler en France. Il y rencontre les surréalistes, dont André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Jacques Prévert et Antonin Artaud.

Durant ce séjour en France, il fait plusieurs voyages en Espagne où il développe une fascination pour le baroque. De retour à Cuba en 1939, il poursuit une carrière de journaliste et de chroniqueur de radio. Il assiste à une cérémonie Vaudou et s’intéresse à la culture afro-cubaine. En 1943, il est marqué par un séjour à Haïti, durant lequel il visite la forteresse de la Citadelle La Ferriere et le Palais Sans Souci, bâtis par le roi noir d’Haïti Henri Christophe. En 1945 il s’installe à Caracas (Venezuela) où il vivra jusqu’en 1959.

Après le triomphe de la révolution cubaine il revient à La Havane. En 1966 il devient conseiller à l’ambassade de Cuba en France où il résidera jusqu’à sa mort. Il compose plusieurs musiques de films pour la Cuba Sono Film, compagnie liée au Parti communiste de Cuba.

Alejo Carpentier est célèbre pour son style baroque et sa théorie du real maravilloso. Ses oeuvres les plus connues en France comprennent Le Siècle des Lumières (1962), La Guerre du Temps (1967), Concert baroque (1974). Son premier roman, Ecue-yamba-o! (1933), est d’inspiration afro-cubaine. Dans Le Royaume de ce monde (1949), son premier grand roman, il évoque le mouvement révolutionnaire haïtien. C’est aussi dans le prologue de ce roman qu’il décrit sa vision du real maravilloso ou « réel merveilleux », que les critiques identifieront au réalisme magique.
 
Il meurt à Paris le 24 avril 1980. Son corps est transféré à Cuba, où il est enterré dans le cimetière Colón de La Havane. Ses funérailles sont célébrées le 28 avril, en présence du président Fidel Castro.   
 




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