Race, ethnicité, nation
Race, ethnicité, nation
Triangle fatal (Le)
Hall, Stuart  
Vidal, Jérôme (Traduit par) 
Gates Jr., Henry Louis (Préface de) 
  • Éditeur : Amsterdam
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782354802004
  • Code Dimedia : 000205237
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Culture, Politique, Racisme, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 220
  • Prix : 25,95 $
  • Paru le 20 janvier 2020
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: RACETN
  • Groupe: Sociologie
  • Date de l'office: 16 janvier 2020
  • Langue d'origine: anglais
EAN: 9782354802004

Le Triangle fatal est un ouvrage tiré d’un cycle de trois leçons données par Stuart Hall à l’université de Harvard en 1994. Hall y traite de l’identité culturelle, qu’il tient pour la question politique centrale de notre époque, en examinant la construction discursive de trois de ses formes principales : la race, l’ethnicité et la nation. À chaque fois, il reconstruit les opérations discursives effectuées par ces notions, les significations qu’elles induisent, les différences qu’elles produisent et qui leur permettent d’avoir des effets réels.
 
Par exemple, même si l’on sait que les races, entendues au sens biologique et génétique, n’existent pas, la dimension biologique de la notion de race est inéliminable : c’est la signification investie dans des caractéristiques physiques qui lui permet de fonctionner comme fabrique d’altérité, comme système de différenciations culturelles, sociales et politiques. C’est aussi sa fausse évidence ou naturalité qui lui confère sa permanence et son emprise.
 
L’ethnicité est une catégorisation qui se veut plus large, et moins stigmatisante, que celle de race – une définition de l’identité davantage axée sur une communauté culturelle, en particulier de langue, de traditions et de coutumes. Selon Hall, dans le contexte de la mondialisation et de l’accélération des migrations mondiales, la résurgence de la problématique ethnique s’explique par le déclin d’hégémonie de l’échelon fondateur de l’identité collective moderne : la nation. L’identité étant ainsi scindée de son lieu concret d’origine, au profit d’un espace mondial plus abstrait, les identités prolifèrent et se mêlent les unes aux autres, de façon désordonnée, voire anarchique. C’est le paradigme de l’hybridité ou de l’identité diasporique, à propos de quoi Hall explique en conclusion : « La question n’est pas de savoir qui nous sommes, mais qui nous pouvons devenir. »
 
Ce bref livre, qui présente de façon succincte la méthode et certaines des idées centrales de Stuart Hall, constitue le point d’entrée idéal dans une œuvre dense et complexe, abordant des problématiques qui demeurent d’une brûlante actualité.




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