Pour les droits des femmes
Pour les droits des femmes
Yanacopoulo, Andrée  
Guilbaud, Diane (Contributions de) 
Sirois, Michèle (Contributions de) 
  • Éditeur : Boréal
  • Collection : Essais et Documents
  • EAN : 9782764635209
  • Code Dimedia : 000172956
  • Format : Livre numérique PDF
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Droit / Justice, Femmes / Féminisme, Politique
  • Prix : 9,99 $
  • Paru le 17 octobre 2017
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EAN: 9782764635209

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Où en est actuellement le mouvement des femmes ? Depuis quelques années, des observateurs ont cru y déceler une « troisième vague ». Après la première, celle des suffragettes, et après la deuxième, celle des revendications pour une égalité totale entre les femmes et les hommes, nous serions parvenus à la troisième, qui prend en compte ce qui différencie entre elles les femmes : identité de genre, éventuels handicaps physiques ou mentaux, croyances religieuses, etc. Peu à peu sont alors apparus des divergences et des clivages entre féministes quant aux buts à atteindre et aux moyens à utiliser, et les positions sont devenues de plus en plus tranchées entre les organisations féministes, au Québec comme ailleurs. L’escalade de commentaires agressifs et méprisants de certains groupes de femmes à l’endroit d’autres n’est pas sans inquiéter : on associe le féminisme classique au racisme, à la xénophobie, à l’islamophobie, à l’exclusion, à la stigmatisation, au colonialisme, voire à l’impérialisme.
 
Cette évolution ne met‐elle pas à mal le féminisme en divisant les femmes et en les dressant les unes contre les autres ? Sous prétexte de défendre les opprimés, quel que soit leur sexe, ne va‐t‐elle pas parfois à l’encontre de l’égalité entre les femmes et les hommes ?
 
Pour Andrée Yanacopoulo et les membres du groupe Pour les droits des femmes du Québec, on a véritablement affaire à un détournement du féminisme tel que l’entend la majorité de la société québécoise. En conséquence, la position féministe doit non seulement être recadrée, mais elle doit aussi continuer de miser sur la nécessaire solidarité entre les femmes afin de contrer les diverses oppressions et discriminations qui affligent plus particulièrement certains groupes : les femmes pauvres, prostituées, autochtones, immigrantes, etc. Pour continuer de faire avancer le mouvement d’émancipation des femmes, il faut viser la transformation des structures sociales qui les oppriment tout en tenant compte des discriminations dont sont plus particulièrement victimes certaines d’entre elles, et il faut éviter la fragmentation du mouvement féministe.
 
Car l’évidence est là : quelque dominé, quelque minorisé, quelque bâillonné, quelque asservi que soit un homme, il y aura toujours un être humain qu’il pourra dominer, minoriser, bâillonner, asservir : sa femme.

AUTEUR(S)

Née à Tunis en 1927, Andrée Yanacopoulo a fait des études de médecine à Lyon, en France. Arrivée au Québec en 1960, elle a été professeur de sociologie à l’Université de Montréal et à l’UQAM. Éditrice, traductrice, elle est également l’auteur de plusieurs livres, dont Prendre acte (Boréal, 2013).
 




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