Après le capitalisme
Après le capitalisme
Essai d'écologie politique
Madelin, Pierre  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Polémos
  • EAN : 9782897192938
  • Code Dimedia : B0013468
  • Format : Broché
  • Thème(s) : NATURE, ANIMAUX & ÉCOLOGIE, SCIENCES & TECHNIQUES, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Écologie / Environnement, Politique, Sciences
  • Pages : 152
  • Prix : 17,00 $
  • Paru le 16 janvier 2017
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EAN: 9782897192938

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Pour l’humanité, la crise écologique mondiale constitue sans doute le plus grand défi à relever de son histoire. Même si cette crise ne menace pas sa survie en tant qu’espèce, elle risque d’exacerber les inégalités et les conflits sociaux, de renforcer la concentration des pouvoirs politiques et de détruire durablement les conditions nécessaires à l’épanouissement des êtres humains. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que peut-on faire pour sortir de cette impasse? Comment réinventer une relation moins conflictuelle avec la Terre ?
Dans ce livre, Pierre Madelin se livre à l’examen des possibilités « révolutionnaires » pour rompre avec « l’imaginaire de domination rationnelle du monde » qui nous a menés au bord du gouffre. Cet imaginaire est lié à l’avènement de la science et de la philosophie modernes (Francis Bacon, René Descartes...) : arraisonnement de la nature à la technique, métaphysique du progrès, idéologie de la croissance et du développement, etc. Or, comme le dit l’auteur : « Nous étions persuadés de mener une guerre contre le monde pour notre propre bien, et nous découvrons que c’est à notre propre humanité que nous n’avons cessé de livrer bataille. »
Pierre Madelin estime que cette transformation majeure de nos imaginaires demeurera ineffective si elle ne s’accompagne pas d’une révolution sociale et politique. Et, d’un point de vue politique, c’est le capitalisme qui doit être désigné comme l’ennemi à abattre parce qu’il est devenu le seul dispositif techno-économique encore porteur de cet imaginaire de domination rationnelle du monde. Sortie de la crise écologique et sortie du capitalisme peuvent donc être considérées comme synonymes, à condition que le capitalisme ne soit pas remplacé par un autre système porteur de ce même imaginaire, comme ce fut le cas des expériences « socialistes » du XXe siècle.
« Toute réflexion politique se voulant radicale mais ignorant la question écologique se condamne au ridicule, et toute écologie politique réformiste ou «environnementaliste» qui se limiterait, par exemple, à mettre en place des politiques de protection de la nature se condamne à l’impuissance. »
 
L’écologie politique s’affirme clairement comme une réflexion critique de la modernité sur elle-même. Toute attitude révolutionnaire authentique impliquera néanmoins une dimension conservatrice parce que son but premier devra être de conserver le monde en tant que monde, en le préservant du « bouleversement incessant » et destructeur auquel la logique capitaliste le soumet. Mais au moment même où l’émancipation semble plus que jamais nécessaire, c’est à la servitude volontaire que semble aspirer un nombre croissant d’êtres humains : boire du coca-cola devant sa télévision, aller au supermarché dans une voiture dernier cri, changer de iPad tous les six mois, voilà hélas le rêve de la plupart de nos contemporains.
 
Une chose est certaine : en l’absence d’une transition écologique, nous assisterons à court ou moyen terme à une série d’effondrements systémiques. Pour ne pas désespérer de la situation, la mutation profonde des imaginaires demeure une source d’espoir.
 

AUTEUR(S)

Né à Paris en 1986, Pierre Madelin a mené des études de philosophie à la Sorbonne avant de devenir traducteur spécialisé dans les « humanités environnementales ». Il vit au Chiapas, au Mexique. Après le capitalisme est son premier essai.
 




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