Ta maison est en feu - Un oiseau dans la maison
Ta maison est en feu - Un oiseau dans la maison
Cycle de Manawaka (Le), t. 03 et 04
Laurence, Margaret  
Lévy-Paoloni, Florence (Traduit par) 
Klein-Lataud, Christine (Traduit par) 
  • Éditeur : Alto
  • Collection : Coda
  • EAN : 9782896940219
  • Code Dimedia : 33050021
  • Format : Relié
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature canadienne
  • Pages : 728
  • Prix : 12,95 $
  • Paru le 27 février 2012
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EAN: 9782896940219

Ta maison est en feu
Traduit de l’anglais par Florence Lévy-Paoloni
 
Un incendie ravage l’âme de Stacey MacAindra. Proche de la quarantaine, épouse d’un représentant sans envergure, mère de quatre enfants, elle est l’incarnation de la femme au foyer idéale. Or, elle est habitée par la conviction profonde que la vie a plus à offrir que ce rôle ingrat, cette routine aliénante. Prisonnière des contraintes sociales, Stacey se permet bien quelques écarts, de menus plaisirs, mais sa culpabilité la ramène vite à l’ordre. Elle brûle, rêve d’une autre vie. Pour échapper à la tristesse, à la monotonie des jours qui passent, à l’angoisse de voir sa famille s’envoler en fumée devant ses yeux, Stacey convoque des bribes de son passé.
 
Après Hagar Shipley (L’ange de pierre) et Rachel Cameron (Une divine plaisanterie), Margaret Laurence donne naissance, avec la lucidité, l’ironie et la subtile poésie qu’on lui connaît, à une autre femme inoubliable, dont la voix peut à nouveau résonner.
 
« [...] Ce roman de Margaret Laurence est paru en 1969, mais je suis restée sidérée par la modernité des propos, par la modernité de la narration. Parfois, une impression de parenté avec la Virginia Woolf de La promenade au phare, une sorte de lumière sur la conscience. La conscience de Stacey est lumineuse, c’est pour cela qu’elle est toujours en questionnement, elle n’est enfermée dans aucun dogme, ni religieux, ni féministe, ni conformiste. Stacey ressent la vie et on la ressent avec elle. Dans un article, Robert Lévesque parlait de Mar­garet Laurence en termes de « féminitude » ; on ne saurait mieux trouver. »

Extrait de la préface de Lise Tremblay
 
* * *
 
Un oiseau dans la maison
Traduit de l’anglais par Christine Klein-Lataud
 
À l’âge ingrat de douze ans, Vanessa MacLeod vacille au bord du gouffre séparant l’enfance de l’adolescence. Prise entre ces deux mondes, celle qui « déteste le fait d’être si jeune » grandit dans une imposante maison de briques où elle est un témoin privilégié de la vie qui bat au sein du nid familial. En huit histoires qui forment autant d’étapes d’un parcours menant à l’âge adulte et jalonné d’épreuves, de petits miracles et de grands deuils, elle se fera la chroniqueuse d’un clan fascinant, miné par la maladie et la folie.
 
OEuvre forte et novatrice tant par sa forme, assemblage de textes indépendants mais finement entrelacés, que par le regard, d’une étonnante justesse, qu’elle pose sur les relations entre les membres d’une même famille, Un oiseau dans la maison est marqué au sceau de la grande dame des lettres canadiennes qu’est Margaret Laurence.
 
« L’univers auquel nous convie Margaret Laurence dans son magnifique recueil Un oiseau dans la maison est celui des familles Connor et MacLeod. Au sein de ces deux clans grandit la petite Vanessa, la narratrice sous qui, on le devine, se cache l’écrivain, de la même façon que l’on entend la voix de Gabrielle Roy sous celle de Christine dans Rue Deschambault, ou que percent les accents de Mordecai Richler sous les réflexions du narrateur de Rue Saint-Ur­bain. Cette voix d’enfant,est empreinte chez Margaret Laurence d’une justesse d’émotion à la fois touchante et exempte de sentimentalisme ; rares sont ceux qui ont su exploiter avec une telle finesse [...] »
 
Extrait de la préface de Nadine Bismuth

AUTEUR(S)

Margaret Laurence, née Jean Margaret Wemyss, a vu le jour en 1926 à Neepawa, au Manitoba. Celle que l’on surnomme « Peggy » n’a que quatre ans lorsque sa mère, Verna Jean Simpson, décède. Son père, l’avocat Robert Harrison Wemyss, se remarie avec la tante de la petite fille, Margaret Campbell Simpson, venue aider la famille, avant de mourir à son tour en 1935. Après ses études, Margaret Laurence est embauchée par le Winnipeg Citizen puis épouse, en 1947, l’ingénieur Jack Laurence. Le couple s’installe d’abord en Angleterre avant de déménager en Somalie et au Ghana, un séjour qui marque profondément l’écrivaine.
 
Désormais mère de deux enfants, Jocelyn et David, Laurence revient au pays en 1957, rompt avec son mari et repart vivre un temps en Angleterre. Son premier roman, This Side Jordan, est publié en 1960, suivi par ses mémoires somaliennes, The Prophet’s Camel Bell (Une maison dans les nuages), en 1963. En 1964 paraît son futur classique, The Stone Angel (L’ange de pierre), véritable assise d’un ambitieux édifice littéraire mondialement connu sous le titre de cycle de Manawaka. Sous le couvert de la fiction, Laurence y transpose certains événements de sa vie dans un lieu imaginaire inspiré par sa ville natale. Suivront, au cours des années suivantes, A Jest of God (Une divine plaisanterie, 1966, Prix littéraire du Gouverneur général du Canada), The Fire Dwellers (Ta maison est en feu, 1969), le recueil A Bird in the House (Un oiseau dans la maison, 1970) et, enfin, The Diviners (Les Devins, 1974, Prix littéraire du Gouverneur général du Canada), roman complexe et mature qui vient clore de façon magistrale ce que plusieurs considèrent comme le plus impor­tant cycle romanesque canadien.
 
L’écrivaine manitobaine a également, tout au long de sa prolifique carrière, publié de nombreux articles et essais ainsi que des oeuvres pour la jeunesse. En 1972, deux ans avant qu’elle ne revienne s’installer définitivement à Lakefield, en Ontario, Margaret Laurence est nommée Membre de l’Ordre du Canada. S’en suit une longue période de silence littéraire pendant laquelle Laurence doit constam­ment se battre contre la censure de ses livres et la reconnaissance de la littérature au Canada. Au fil des ans, l’auteure s’investit de plus dans plusieurs causes environ­nementales et pacifistes.
 
Cette grande dame des lettres canadiennes met fin à ses jours le 5 janvier 1987 après avoir appris, quelques mois plus tôt, qu’elle souffrait d’un cancer incurable. Ses mémoires intitulés Dance on the Earth ont été publiés en 1988. Encore aujourd’hui, Margaret Laurence demeure l’écrivaine la plus lue au Canada. Elle a exercé une profonde influence sur des écrivains majeurs tels Robertson Davies, Alice Munro et Margaret Atwood.




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