Tumultes, no 40
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Je dis que ceux qui condamnent les tumultes de la noblesse et de la plèbe blâment ce qui fut la cause première de l'existence de la liberté romaine et qu'ils sont plus attentifs au bruit et aux cris qu'ils occasionnaient qu'aux bons effets qu'ils produisaient.
Machiavel
Fondée en 1992, à l’initiative du Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques de l’université Paris Diderot-Paris 7, la revue Tumultes en est aujourd’hui à son 35° numéro. Sa périodicité est de deux numéros par an, exception faite de numéros doubles, quand le thème abordé ne peut être, étant donné sa richesse, épuisé en un seul numéro. La ligne éditoriale n’a que peu évolué depuis sa création. Le choix est celui de numéros à thèmes qui sont à chaque fois autant de livres collectifs qui suscitent l’intérêt plusieurs années après leur parution. Il s’agit toujours de parler des grandes questions politiques ( l’intégrisme, la chute du communisme, la guerre, le sentiment national, la colonisation, la biopolitique, la citoyenneté, la domination et la résistance…) en croisant les approches et les disciplines, et en s’élargissant à un point de vue international et même mondial. Tumultes fournit un effort important pour traduire et faire connaître au public francophone, d’importants auteurs de langue étrangère de divers continents. Cette confrontation permet de constater comment les problématiques et les théories circulent, divergent, et parfois se retrouvent, à l’intérieur d’un même continent ou d’un continent à l’autre (ex : Le paria). Dans la perspective du comité de rédaction de Tumultes, les œuvres littéraires (voir le n° 19 « La poésie comme geste politique ») mais aussi parfois celles qui relèvent de l’art plastique ou même de la musique éclairent l’analyse politique, tout comme elles sont éclairées par elles. Tumultes s’est aussi efforcé à maintes reprises de renouveler le regard ou la perspective sur certaines écoles de pensée (l’Ecole de Francfort, le Postmodernisme) ou certains auteurs (Adorno, Hannah Arendt, Günther Anders, Frantz Fanon, et bientôt Edward Said).
Si le public auquel s’adresse Tumultes est d’abord un public universitaire, il ne s’y limite pas . Tumultes souhaite également toucher un public, plus large, de lecteurs intéressés par une analyse approfondie des questions soulevées. Le souci du comité de rédaction de Tumultes est finalement de participer à la circulation des connaissances, mais aussi au débat intellectuel qui n’est jamais sans rapport avec ce sui se déroule dans l’espace politique. Les derniers numéros parus depuis 19 ans illustrent ces choix. Ceux qui sont en préparation pour les années qui viennent n’y dérogeront pas.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
