Filles-commandos bandées
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Manifeste queer d'avant l'apparition du mouvement, un cri de liberté et d'auto-détermination joyeux et provocateur. Voix trash et militante de la scène nord-américaine, Josée Yvon dénonce les modèles capitalistes de comportement et de pensée, et la perversion de la normalisation sociale. Une rhétorique hilare et violente qui interpelle les désirs, les plaisirs et les fantasmes pour lutter contre la répression et les préjugés : un truculent appel à la révolution.
Josée Yvon naît à Montréal en 1950 dans un quartier populaire d'Ontario, où elle vivra jusqu'à sa mort de sida en 1994. Filles-commandos bandées est son premier livre (1976) et l'affirme comme une auteure majeure d'un courant dans le sillage de la beat generation développé autour de la revue « Les Herbes rouges ». Elle revendique l'influence de la littérature américaine lesbienne et révolutionnaire. La description de la marginalité y a une place majeure : homosexuels, toxicomanes, prostitués, transgenres ou travestis en sont des personnages récurrents. Elle dénonce également souvent l'oppression sociale à travers des images violentes de meurtre, de violences, médicaments et drogues diverses.
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