Ville vue d'en bas (La)
Ville vue d'en bas (La)
Travail et production de l'espace populaire
Rosa bonheur, Collectif  
  • Éditeur : Amsterdam
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782354801960
  • Code Dimedia : 000200059
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Différences sociales, Économie sociale, Politique, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 288
  • Prix : 34,95 $
  • Paru le 28 octobre 2019
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EAN: 9782354801960

Les processus de désindustrialisation massifs à l’œuvre depuis les années 1970 ont progressivement conduit à l’effacement de la ville ouvrière en même temps qu’elles ont entraîné la relégation de sa population aux marges du salariat. Comment continuer de vivre et de subvenir à ses besoins dans ce contexte? Que font ces gens dont on dit qu’ils ne font rien? Et quel type d’organisation sociale correspond au développement de l’économie de subsistance, informelle, qui s’impose aux habitants de ces espaces? Fruit d’une enquête collective menée dans la ville de Roubaix, cet ouvrage montre que contrairement à ce que suggère une rhétorique de la désaffiliation associée au vocabulaire du « ghetto » ou certaines critiques se focalisant sur la notion de « communautarisme », le caractère de centralité de ces territoires n’a pas disparu pour les personnes qui y vivent.
 
D’économique, la centralité des villes de tradition industrielle est en effet devenue populaire : ces espaces partiellement autonomisés du salariat et des systèmes sociaux dominants cumulent des fonctions d’accès au logement, à l’activité, aux ressources de santé et d’éducation qui atténuent la dépendance de leurs occupants aux logiques du marché. Les fonctions d’intégration sociale autrefois dévolues à l’usine se voient ainsi transférées à l’habitat et à la ville, tandis que le travail de subsistance façonne et transforme en profondeur l’espace en même temps que les systèmes de valeurs, les hiérarchies et les interactions sociales qu’il accueille, d’une manière telle que ces dynamiques entrent tôt ou tard en conflit avec les normes des classes dominantes qui pensent et conçoivent la ville aujourd’hui.

AUTEUR(S)

Le collectif Rosa Bonheur est composé d’Anne Bory, José-Angel Calderon, Blandine Mortain, Juliette Verdière et Cécile Vignal, maîtresses et maître de conférences en sociologie au sein de l’Institut de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Lille et membres du CLERSE.




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