Colette Brunschwig [édition bilingue]
Colette Brunschwig [édition bilingue]
Peindre l'ultime espace
Collectif  
  • Éditeur : Manuella
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782490505005
  • Code Dimedia : 000197597
  • Format : Broché
  • Thème(s) : BEAUX LIVRES, BEAUX-ARTS
  • Sujet(s) : Monographie artistique, Peinture (B.L.)
  • Pages : 288
  • Prix : 56,95 $
  • Paru le 12 avril 2021
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: COLBRU
  • Groupe: Beaux-livres
  • Date de l'office: 7 avril 2021
  • Langue d'origine: français
  • Moins d'informations...
EAN: 9782490505005

En mai 2017, la galerie Jocelyn Wolff (Paris) et Manuella Editions ont initié le projet d’éditer la première monographie consacrée à l’œuvre peint et dessiné de Colette Brunschwig, que Jocelyn Wolff représente depuis 2016.
 
Née en 1927 au Havre, Colette Brunschwig vit et travaille à Paris. Formée après-guerre à l’Académie Julian, puis, entre 1946 et 1949, chez Jean Sourbevie et André Lhote dont les ateliers sont intégrés à l’École des Beaux-Arts de Paris, Colette Brunschwig présente sa première exposition personnelle en 1952 à la galerie Colette Allendy. Elle y exposera régulièrement, jusqu’à la fin des années 1950, peintures et gouaches, alliant recherches formelles du trait, de la compression et de l’expansion de la matière picturale et de l’encre, et motifs abstraits, exploration d’un espace-surface dynamique, qui la rapproche des artistes de sa génération de l’École de Paris, mais dont, pourtant, elle se singularise.
 
En dialogue direct ou indirecte avec Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Arpad Szenes, André Marfaing, Yves Klein, Ung-No Lee, Pierrette Bloch, Marcelle Cahn, entre autres, Colette Brunschwig s’inscrit très vite sur la scène artistique et intellectuelle française des années 1950-1960, et au-delà. Sa proximité avec la pensée du philosophe Emmanuel Levinas, dont elle suit les séminaires à l’École normale israélite orientale, lui permet d’interroger son propre travail qui s’origine dans les traumatismes, les destructions de la Seconde Guerre mondiale, et pose la question du vide, de la dissolution de l’image et d’un possible recommencement. Tout comme sa rencontre avec l’art des peintres lettrés chinois des XIe-XIIe et XVIIe siècles lui apporte de nouvelles possibilités formelles, et lui permet d’approfondir sa réflexion sur les rapports entre écriture et peinture.
 
Si Colette Brunschwig compte jusqu’à aujourd’hui de nombreuses expositions personnelles en galeries (Nane Stern dans les années 1970, galerie Clivages dans les années 1980-1990, etc.) et dans des lieux d’art en France et à l’étranger, si ses œuvres sur papier et acryliques sont entrées dans les collections publiques (Musée d’art moderne de la Ville de Paris, MNAM, FNAC), aucune monographie n’est venue, à ce jour, rendre compte de la richesse formelle de cette œuvre singulière, reconnue par la critique. Le projet de Manuella Éditions et de la galerie Jocelyn Wolff est de réparer ce manque, en publiant sa première monographie accompagnée de lectures critiques et philosophiques, richement illustrées et documentées, afin de montrer l’importance de cette œuvre encore trop méconnue.
 
Cet ouvrage monographique comprendra une importante iconographie 5 des œuvres rendant compte de la multiplicité des pratiques (encres, gouaches, aquarelles, acryliques, lavis…) et des matériaux utilisés, quatre essais critiques (ceux de Romain Mathieu, Jeffrey S. Librett, Marjorie Micucci, Maël Bellec), ainsi que des documents d’archives des expositions et de l’atelier de Colette Brunschwig, des extraits de ses correspondances (avec Emmanuel Levinas, Pierre Soulages, René Char, Vladimir Jankélévitch, le critique et éditeur d’art Imre Pan, l’helléniste et philologue spécialiste de Paul Celan, Jean Bollack) et des textes de l’artiste (notamment sur Claude Monet et Malevitch).

AUTEUR(S)

Romain Mathieu
Historien de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition, Romain Mathieu est spécialiste du mouvement Supports/Surfaces (1966-1970). Ses recherches portent également sur les abstractions en France dans les années 1950-1960. Il a notamment contribué par un essai conséquent au catalogue de l’exposition « Anna- Eva Bergman, L’Atelier d’Antibes (1973-1987) » (2017, Domaine de Kerguéhennec, Centre d’art contemporain). En octobre 2017, il a été le commissaire de l’exposition « Supports/Surfaces : Les Origines, 1966-1970 » au Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes.
 
Jeffrey S. Librett
Jeffrey S. Librett est professeur d’allemand, philosophe dans le département de philosophie de l’Université d’Oregon, spécialiste de littérature comparée et des « Judaic Studies ». Il est également le traducteur du philosophe Jean-Luc Nancy (notamment auteur de Le Sens du monde et L’Autre portrait). Jeffrey S. Librett connaît bien l’œuvre de Colette Brunschwig, à propos de laquelle il a déjà écrit deux textes : « Abstraction and Materiality in Post-Holocaust Art : Colette Brunschwig’s Collage Series While Pebble for Paul Celan » (dans The Hyphenate Writer and The Legacy of Exile, édité par Paolo A. Giordano, Bordighera Press, et John D. Calendra, Italian American Institute, New York, 2010) et « Continuous Separations : Colette Brunschwig’s Paul Celan Collages », en collaboration avec Dawn A. Marlan (dans Colette Brunschwig et autres résonances autour de l’œuvre poétique de Paul Celan, Nijmegen University Press, 2003).
 
Mael Bellec
Conservateur du patrimoine du cabinet d’arts graphiques et archéologie chinoise au musée Cernuschi – Musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris, Mael Bellec est spécialiste d’art extrême-oriental, et plus particulièrement de la peinture chinoise. Il est également commissaire d’exposition et auteur de nombreux textes de catalogues, parmi lesquels : L’École de Lingnan – l’éveil de la Chine moderne, Paris Musées, 2015; Walasse Ting (1928-2018) – Le voleur de fleurs, Paris Musées, 2016; Lee Ungno – L’homme des foules, Paris Musées, 2017. Mael Bellec enseigne à l’École du Louvre.  
 
Marjorie Micucci (auteure et directrice d'ouvrage)
Critique d’art, historienne de l’art et poète, Marjorie Micucci travaille sur les rapports entre écriture, littérature et art contemporain, et développe la notion de « vie sensible de l’écriture » dans l’œuvre plastique et visuelle. Auteure de nombreux articles pour des revues françaises comme Mouvement, Critique d’art ou artpress, elle a également écrit des essais comme Rosa Barba, géologies de la distance (2017, Éd. Frac Franche- Comté/les presses du réel) et Jean Dufy, Le Pays maritime (2016, Éd. Magellan & Co, prix « Lire en Mer » 2017-Ville du Havre). Elle a aussi participé à la monographie Jean-Christophe Norman, les circonstances du hasard (2012, Ed. Frac Franche-Comté/les presses du réel). Marjorie Micucci intervient dans le cadre de conférences ou de lectures en écoles d’art ou dans des musées d’art contemporain (MAC/VAL, musée d’art contemporain de Vitry-sur-Seine). Elle poursuit une recherche sur les temps de l’histoire, les régimes de temporalité et d’historicité dans l’œuvre contemporaine.




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