Au XVIIe siècle, le voyage en Italie n'est pas encore pour les artistes l’institution qu’il deviendra par la suite. Il est d’abord une fascination pour des terres qui ont vu fleurir la civilisation romaine, ce modèle par excellence, pour des lieux qui ont vu s’épanouir la Renaissance, ce réservoir de grands maîtres. Il est une nécessité pour qui veut se former, pour qui désire se faire un nom dans son pays. Il est une référence et reste toujours une aventure, une source d’émerveillement. De Venise à Rome, de Gênes à Naples, ce livre retrace à travers des récits de voyage contemporains les itinéraires suivis par les peintres étrangers, évoque les hébergements, riches de surprises. Il les suit au long de leurs amitiés et de leurs amours, à travers des soucis et des tracas qui peuvent les conduire à la mort, à travers leurs activités quotidiennes. Il rend compte de leurs pratiques professionnelles, singulièrement à Rome où elles sont multiples, où la concurrence peut être impitoyable. Mais où plaisirs et délassements sont légions.
 
De ces voyages, de ces séjours qui quelquefois se sont prolongés une vie entière, les artistes ont laissé des traces artistiques, souvent sous la forme de vedute, ces vues de villes, ces paysages qui nous restituent l’Italie du temps. Ces oeuvres nous disent ce que les peintres ont vu, nous disent leur goût, celui du siècle, mais aussi, avec passion et poésie, leur sensibilité, leur amour de l’Italie.

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