Mesure d'un continent (La)
Mesure d'un continent (La)
Atlas historique de l'Amérique du Nord, 1492-1814
Litalien, Raymonde  
Palomino, Jean-François  
Vaugeois, Denis  
  • Éditeur : Septentrion
  • Collection : Septentrion
  • EAN : 9782896644872
  • Format : Livre numérique PDF
  • Pages : 296
  • Prix : 14,99 $
  • Paru le 30 avril 2009

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EN MARS 1493, Christophe Colomb rentre d'un long voyage, persuadé d'avoir atteint les Indes. Pour atteindre l'Orient et ses trésors, il a fait le pari de traverser l'Atlantique. En réalité, il s'est heurté à un obstacle de taille ; un immense continent lui barre la route de la soie et des épices. Des cartographes français le baptisent America. C'est le début de grandes explorations.

À la recherche d'un passage vers l'Ouest, marchands, navigateurs, militaires et ingénieurs en explorent les confins en compagnie des Indiens, des missionnaires et des coureurs des bois. Ils sillonnent les rivières, franchissent les portages, traversent les montagnes et parcourent les plaines. Ils dessinent et cartographient le territoire en même temps qu'ils présentent ses habitants. Ils découvrent au passage les richesses de ces terres. Avec le poisson, la fourrure, le bois, les métaux, de passage, le continent se fait habitat.

Il faudra attendre 1793, soit trois siècles après Colomb, pour qu'Alexander Mackenzie puisse inscrire sur un rocher face à l'océan Pacifique « from Canada by land ». Mais la route qu'il a suivie depuis le Canada d'alors est totalement impraticable. Dix ans plus tard, ce sont les Américains Lewis et Clark qui réussissent une autre traversée du continent, en passant du Missouri au Columbia, deux majestueux cours d'eau hélas séparés par de redoutables chaînes de montagnes.

En 1814, chacun de leur côté, William Clark et le Canadien David Thompson préparent d'immenses cartes sur lesquelles ils font la synthèse de leurs connaissances. La voie navigable tant recherchée n'existe toujours pas. Il y a bien toutefois ce fameux passage du Nord-Ouest, maintenant ouvert quelques semaines par an, qui permet d'aller de l'Atlantique au Pacifique, devenant ainsi un formidable enjeu international. Mais c'est une autre histoire.

Pour l'instant, la parole est à ceux, Blancs et Indiens, qui ont marché, exploré et cartographie l'Amérique. Œuvres d'art, œuvres de sciences, mais aussi pièces stratégiques d'un échiquier mondial, les cartes géographiques qu'ils nous ont laissées sont d'irremplaçables témoins de cette quête de savoir. Elles tracent une nouvelle histoire de l'Amérique du Nord, nous permettant de prendre La Mesure d'un continent.

AUTEUR(S)

RAYMONDE LITALIEN, historienne et archiviste, a exercé son métier sur la scène internationale. Après une licence de Lettres à l'Université de Montréal, des études en Sorbonne la conduisent à un Doctorat ès Lettres (Histoire), en 1975. Quelques expériences de recherche avec Parcs Canada et les Archives nationales du Canada la confirment dans une fonction de recherche et d'analyse d'archives; à partir de 1977, elle représente les Archives du Canada en France et dirige une équipe qui inventorie et microfilme des fonds entiers d'archives françaises relatives au Canada. Jusqu'en 2000, plus d'un million et demi de pages de documents sont identifiées et photographiées pour enrichir ainsi les collections canadiennes. Elle coordonne alors un projet conjoint entre la France et le Canada, qui vise à numériser la documentation connue sur la Nouvelle-France.

Elle a publié des instruments de recherche d'archives, de nombreux articles sur l'archivistique et sur l'histoire ainsi que Les explorateurs de l'Amérique du Nord, 1492-1795 (Septentrion, 1993). Elle a codirigé en 2004 Champlain. La naissance de l'Amérique française (Septentrion).

Détenteur d'une maîtrise en histoire de l'Université Denis-Diderot (Paris VII) et d'un diplôme d'études approfondies de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV) dans la même discipline, JEAN-FRANÇOIS PALOMINO poursuit ses recherches sur l'histoire de la cartographie en Amérique du Nord. Ses sujets de prédilection sont les gens qui ont façonné l'image cartographique de la Nouvelle-France, notamment Jean Baptiste Louis Franquelin, cartographe français installé à Québec à la fin du XVIIe siècle. Depuis 2000, il occupe le poste de cartothécaire à Bibliothèque et Archives nationales du Québec, où il participe à l'acquisition, à la conservation et à la mise en valeur de la Collection patrimoniale, tout en s'intéressant aux enjeux de la numérisation du patrimoine et de la conservation des cartes numériques.

Avec ses collègues du Journal Boréal Express, DENIS VAUGEOIS avait d'emblée choisi de se tourner vers le monde atlantique. Il a toujours refusé, comme historien, de se laisser enfermer dans des frontières politiques. À ses yeux, elles sont éphémères et ne conviennent guère à la démarche historique.

Dans le cas de Canada-Québec, synthèse historique, dont le succès ne s'est pas démenti depuis 1968, les événements sont constamment mis en contexte.

En 1992, dans Québec 1792 (Fides, 1992), il situait les débuts du parlementarisme québécois en relation avec l'histoire de la Grande-Bretagne et celle des États-Unis.

L'Indien généreux (1992) et La Fin des alliances franco-indiennes (1995), publiés conjointement par Boréal et Septentrion, gardent le cap sur l'Amérique et ses premiers habitants. Puis ce fut America (Septentrion, 2002) dans lequel l'auteur pose un regard très personnel sur un des mythes fondateurs de l'histoire des États-Unis, l'expédition de Lewis et Clark, elle-même sous influence canadienne-française.

En 2004, en collaboration avec Raymonde Litalien, il dirigeait la publication de Champlain. La naissance de l'Amérique française (Septentrion). Il était tout naturel que ces diverses étapes mènent l'historien, déjà passionné de cartographie, à La Mesure d'un continent.




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