
Mal (Le)
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« Je m’appelle D’Arco et je suis un flic mort », annonce d’emblée le héros du Chant de D’Arco. Chaque nuit, il est réveillé par des enfants qui se mettent soudain à chanter en chœur, dans les gratte-ciels de l’interminable ville des morts. Pourquoi? C’est ce qu’il va être chargé de découvrir, au prix d’un retour dans la ville des vivants, d’où il vient et où il a été tué trois ans plus tôt. Ainsi commence Le mal, premier volet de la trilogie d’Antonio Moresco, considéré par beaucoup comme le plus grand auteur de la littérature italienne contemporaine.
D’Arco, enquêteur métaphysique, plein de douleur, de douceur et de fureur, est appelé à remplir une mission impossible : retourner dans le monde des vivants pour arrêter le massacre de victimes innocentes. Le monde que D’Arco découvre, guidé par un enfant assassiné, est un monde terrible, défiguré, où les innocents sont littéralement dévorés par des monstres. Mais si la mort précède la vie et le mal le bien, comment inverser l’inéluctable spirale?
Antonio Moresco nous entraîne dans les ténèbres les plus effroyables de la vie et ramène le thriller à ses origines incandescentes, lorsque poètes, romanciers et penseurs, à partir de formes narratives populaires, ont ouvert des espaces d’invention prodigieux en passant par la brèche de la littérature. Tous les repères spatio-temporels, toutes les notions sont ébranlés et confèrent à l’écriture de Moresco, d’une noirceur infernale, une intense puissance émotionnelle.
Je suis resté longtemps à écouter ces petites voix qui chantaient et je comprenais que mon corps tremblait d’émotion. Il s’en ajoutait sans cesse de nouvelles, qui paraissaient diviser le ciel et l’espace en deux, tandis que tout alentour régnaient l’obscurité et le silence ou que provenaient les bruits lourds du sommeil émis par un nombre énorme de bouches mortes, comme un bourdonnement de fond d’où se levaient ces petites voix déployées et inarrêtables.
EXTRAIT

Antonio Moresco est né à Mantoue le 30 octobre 1947. Son enfance, son adolescence et ses premières années d’adulte sont marquées par une famille dysfonctionnelle, par de graves difficultés à apprendre, par des relations tendues avec l’institution scolaire, par trois années de séminaire et dix de lutte révolutionnaire. S’il écrit très tôt, ses œuvres sont d’abord rejetées par les éditeurs et ce n’est qu’à 45 ans qu’il publie son premier livre, Clandestinità (écrit quand il avait 30 ans). Il a depuis publié plus d’une trentaine de livres et est aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants écrivains italiens. Les éditions Verdier ont publié quatre de ses livres : La petite lumière, Fable d’amour, Les incendiés et Les ouvertures.
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