Jean-Marc Gancille s’attaque à un angle mort de la pensée écologique : l’impact environnemental démesuré de l’alimentation carnée. Alors que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d’une majorité d’humains, des centaines de millions animaux sont tués chaque jour pour être mangés.

Le débat autour de l’alimentation carnée se focalise généralement sur le plan de l’éthique et de la morale, partant du constat que les animaux sont des êtres capables de ressentir la douleur, le plaisir et diverses émotions. Mais cette exploitation de masse constitue aussi un risque écologique majeur qui met en péril l’habitabilité de la planète et la survie de l’humanité. La production de viande génère à elle seule plus d’émissions de gaz à effet de serre que l’ensemble des transports dans le monde. D’ici 2050, au rythme actuel, le secteur pourrait représenter 45 % des émissions mondiales, contre environ 15 % actuellement. L’élevage et la pêche – qu’ils soient intensifs, industriels ou artisanaux – jouent également un rôle prépondérant dans le franchissement des limites planétaires : pollution de l’air, de l’eau et des sols ; érosion de la biodiversité ; accaparement des espaces et des ressources, extinction des espèces, etc. Malgré les alertes des scientifiques, des organismes internationaux et des agences alimentaire et sanitaire, rien n’y fait. Les géants de la filière de la viande manipulent l’opinion et s’arrogent les faveurs des gouvernements pour faire perdurer un système alimentaire aussi nuisible à l’environnement que les énergies fossiles.

Face à ces constats, Jean-Marc Gancille invite à ne pas se tromper de transition et appelle à mettre en œuvre sans tarder un véritable plan de sortie de l’alimentation carnée.

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