Leukerbad 1951 / 2014
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Baldwin, homme noir cultivé et cosmopolite dans un village blanc au bout du monde : l’intolérable sentiment d’infériorité. Un texte de Teju Cole inédit en français sur James Baldwin.
1951, Baldwin est le premier Noir qui séjourne à Leukerbad (Haut Valais, Suisse). Les enfants crient « Neger! », les gens le dévisagent : qui est cet Américain qui ressemble aux indigènes d’Afrique dont on finance la conversion à l’église? Dans Un étranger au village, texte virtuose et puissant, Baldwin décrit la rage et l’humiliation que les Noirs ressentent aux États-Unis et qui trouvent écho dans le racisme primaire de ce village au bout du monde. 2014, les émeutes de Ferguson viennent d’éclater après l’assassinat d’un Noir par un policier blanc. Depuis Leukerbad, Teju Cole dialogue avec Baldwin : les choses ont bien changé, mais le racisme persiste : « On est d’abord un corps noir, avant d’être un ado qui marche dans la rue, ou un professeur de Harvard qui a perdu ses clefs. »
Un court essai, coup de poing, sur le racisme, sur le sentiment d’être étranger partout.
« Leukerbad a fourni à Baldwin le moyen d’analyser le suprémacisme blanc à partir de ses principes premiers, comme s’il l’observait sous sa forme la plus élémentaire. » Teju Cole
« Teju Cole est un des écrivains les plus talentueux de sa génération. » Salman Rushdie
James Baldwin (1924-1987) est un des grands écrivains américains de sa génération, et un porte-parole du mouvement intégrationniste. Il a partagé sa vie entre les États-Unis et la France.
Né en 1975, Teju Cole a grandi au Nigeria et vit à Brooklyn. Il écrit notamment pour le New York Times Magazine et est considéré comme un des grands écrivains et essayistes américains contemporains. Il est l’auteur de Chaque jour appartient au voleur (Zoé, 2018) et Open City (Denoël, 2012, 10/18, 2014).
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