Prairie (La)
Prairie (La)
Vie privée d'un champ anglais (La)
Lewis-Stempel, John  
Reumaux, Patrick (Traduit par) 
Lefrançois, Sandra (Illustré par) 
  • Éditeur : Klincksieck
  • Collection : De Natura Rerum (#34)
  • EAN : 9782252046548
  • Format : Broché
  • Pages : 256
  • Prix : 44,95 $
  • Paru le 2 mai 2022

L’ouvrage aurait aussi bien pu s’intituler « Douze mois dans la vie d’un fermier du Herefordshire » ou « Les quatre saisons de la prairie de Trelandon ». Bâti au rythme des saisons, il suit le fil des mois. Simple journal en apparence, John Lewis Stempel nous initie dans un véritable essai littéraire à la contemplation de la nature et l’histoire d’une région des confins de l’Angleterre, y compris dans son devenir actuel.

Traversé de poèmes, ce livre sonde les sols, les airs et les ruisseaux du Herefordshire. La flore et la faune, particulièrement les oiseaux, les renards, les blaireaux, mais aussi les petits mustélidés – putois, fouines, belettes, hermines – sont ici dépeints avec le naturel et la modestie d’un homme qui se doute que le monde en est encore à balbutier et qui continue de s’étonner.

« Fascinant…un rare portrait de la vie animale, aussi coloré qu’intrigant » Observer

« Splendide, engageant et finement observé » Daily Mail

« C’est un livre riche, intéressant, généreusement émaillé d’une moisson d’informations curieuses » The Times

AUTEUR(S)

John Lewis Stempel, né en 1967 dans le Herefordshire, où sa famille vit depuis plus de 700 ans, est fermier et écrivain. Il a écrit sur un large éventail de sujets, des Amérindiens à la paternité, mais fait montre d’une prédilection particulière dans ses ouvrages pour l’histoire militaire et l’histoire naturelle.

Extrait

Janvier :
À notre arrivée dans cette ferme, le champ était mon délice et mon désespoir. Aucun champ n'avait plus belle allure. Ce n'est qu’en me tournant à 360 degrés que j'aperçois les maisons, et seulement trois d'entre elles, dont l'une est la nôtre. Là était ma joie. L'horreur était l'état de la prairie. La tête farcie d'idées conventionnelles, je déplorais le manque de trèfle pour le bétail et les moutons, et deux parcelles du pré était dévastées par le taupin. Le champ devint pour moi inutilisable, c’était l'endroit où je flanquais le bétail quand il n'y avait rien de mieux. Cependant, personne n'avait réussi à tirer quoi que ce soit du champ, envahi, semblait-il, depuis des lustres par une armée de chardons. L'abandon a parfois de bons côtés. En ville, les gens riches vivent sur la colline. À la campagne, ce sont les pauvres. Les gros éleveurs de bœufs et les barons du blé occupent la plaine. Les fermiers des collines n'ont pas souvent les capitaux suffisants pour faire de grands changements dans le paysage. Ou y déverser des litres d'herbicide. Rien ne conserve mieux que la pauvreté. Un été, j'ai laissé le champ faire ce qu'il voulait, plutôt que d'y mettre du bétail. Le paysan poète John Clare appelait les plantes « les mémoriaux verts ». Tard en juin, avaient fleuri dans le champ des plantes dont j'avais oublié l'existence, centaurées et petites consoudes qui attestaient d'un usage agricole autre que celui d'un parc à bestiaux. Jadis, le champ avait été une prairie de fauche.

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