
Vie méconnue des temples mésopotamiens (La)
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En Mésopotamie, les temples n'étaient pas uniquement la demeure des dieux. Ils accueillaient certes une statue de la divinité à laquelle ils étaient dédiés et dont plusieurs prêtres devaient s’occuper. Mais une relecture attentive des différents témoignages qui nous sont parvenus, aussi bien archéologiques que textuels, permet à l'auteur de montrer que les temples revêtaient également différentes fonctions dans la vie publique de la cité. Ainsi les temples de Shamash, dieu de la justice, fonctionnaient comme des tribunaux ; ceux de Gula, déesse de la santé, comme des centres de cure, ceux de Nabu, dieu de l’écriture, comme des bibliothèques ; ceux d’Ishtar, déesse de l’amour, comme des temples de l’amour !
Dans la Mésopotamie antique, toute réalité avait une dimension religieuse et rien n'était étranger aux divinités. Celles-ci ne doivent pas être considérées comme des entités éthérées vivant loin des hommes et de leurs préoccupations.
Dominique Charpin est professeur au Collège de France. Après avoir été épigraphiste de terrain à Mari (Syrie) et Larsa (Irak), il travaille depuis 2015 avec la mission américaine qui a repris la fouille d'Ur. Il est notamment l'auteur de Hammu-rabi de Babylone (2003) et Lire et écrire à Babylone (2008) ; il est co-éditeur des Archives Royales de Mari, directeur de la Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale et responsable du site Internet www.archibab.fr.
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