Souverainisme de province (Le)
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Plus de cinquante ans après l’émergence de l’idée d’indépendance, le Québec est toujours une province canadienne. Le souverainisme n’est plus aujourd’hui qu’une question d’humeur populaire, de calendrier, mais aussi d’art oratoire et de marketing. Il a quitté le registre du politique pour embrasser celui de l’idéal, d’un idéal lointain dont l’avènement dépend du résultat d’un éventuel référendum. Plutôt que de se consacrer à rompre avec le régime canadien, qui condamne le Québec à son inachèvement, il s’y est confortablement installé.
Comment le mouvement souverainiste a-t-il pu en arriver là ? Comment a-t-il pu renier ce qui était fondamentalement sa raison d’être ?
Simon-Pierre Savard-Tremblay, après avoir retracé la genèse du mouvement indépendantiste, propose l’hypothèse selon laquelle c’est au cours de la décennie 1970 que s’est opéré le basculement du souverainisme vers une logique provincialiste. Il redonne toute leur importance aux acteurs des événements qu’il examine – les René Lévesque, Jacques Parizeau, Claude Morin et Camille Laurin. Il nous invite à reconsidérer en profondeur notre conception d’un pan essentiel de l’histoire du Québec depuis la Révolution tranquille.
Simon-Pierre Savard-Tremblay est président et fondateur de Génération nationale, organisme voué à la réflexion entourant le modèle de l'État-nation. Il publie régulièrement des textes d’opinion dans les grands quotidiens du Québec.
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